Un référendum pour le climat : écologique et/ou tactique ?

L’année avait bien failli se conclure sur des relations plus que tendues entre les membres de la Convention sur le climat et le Président. Après avoir osé cette expérience inédite de participation démocratique et citoyenne, le fait de ne pas mettre en musique toutes les propositions de la Convention avait relancé le débat sur un président accusé de ne pas avoir un fond très vert, de parler et de promettre beaucoup mais de ne pas assez agir en la matière.

Puis est venu le coup de théâtre de cette annonce référendaire, résumé drôlement par Mariama Darame et Olivier Faye dans le monde jeudi : au fond Macron joue à « pile je gagne; face tu perds », car soit le Sénat approuve le principe de ce référendum et c’est la garantie d’un scrutin en septembre qui permettrait au candidat Macron de verdir son image, soit le Sénat refuse de laisser les Français se saisir de cette question et le conservatisme anti-écologie sera dès lors passé dans l’autre camp. Oui mais attention aux pièges de l’Histoire référendaire ont aussi rappelé cette semaine quelques sages experts de la vie politique française : allez donc demander au fantôme du Général de Gaulle si les referendums portent toujours bonheur aux Présidents qui s’y risquent…