

Cette semaine le monde d’après a commencé : Donald Trump semble enfin admettre son départ, sur un mode mauvaise joueur, tandis que le président chinois a enfin félicité personnellement Joe Biden.
- Emmanuel Demarcy-Mota Metteur en scène, Directeur du Théâtre de la Ville-Paris, du Festival d’Automne à Paris
- Pascal Perrineau Politologue et professeur des Universités à Sciences Po, ancien directeur du CEVIPOF
- Daniel Cohen Économiste et directeur du département d'économie de l'École Normale Supérieure, Président de l'Ecole d'Economie de Paris
- Christine Ockrent Journaliste et productrice de l'émission "Affaires étrangères" sur France Culture
Cette semaine le monde d’après a commencé : Donald Trump semble enfin – sur un mode mauvais joueur - admettre son départ, tandis que le président chinois a – enfin - félicité personnellement Joe Biden.
Selon l’agence officielle chinoise Xinhua, Xi a envoyé un message à Biden le 25 novembre dernier rédigé en ces termes : “La promotion de relations stables et saines entre la Chine et les États-Unis sert non seulement les intérêts fondamentaux des deux peuples, mais répond également aux attentes de la communauté internationale”, Xi espérant que ces relations se développent “dans un esprit non conflictuel, de non-confrontation, de respect mutuel et gagnant-gagnant”.
Il faut dire que la relation Pékin/Washington a été marquée sous la présidence de Donald Trump par un conflit commercial et un affrontement diplomatique quasi-quotidien. Qu’en sera-t-il demain, sur le fond et sur la forme ?
Une chose est sûre : la région Asie-Pacifique est bien LE nouvel enjeu et ces derniers jours la Chine a beaucoup communiqué sur un accord commercial XXL dont elle s’attribue le mérite : évoquant le deal commercial international le plus important du XXIe siècle. Ratifié par 14 pays asiatiques dont la Chine, un nouveau Partenariat régional économique global qui concerne 30 % de la population mondiale. Au moment où le Covid-19 ravage l'économie planétaire, ce traité commercial est une aubaine pour la zone Asie-Pacifique, il pourrait conduire à l'élimination de 90 % des droits de douane.
Pour certains c’est un signe supplémentaire de la main mise de Pékin sur cette région qualifiée par Barak Obama de nouveau pivot du monde, pour d’autres il faut nuancer cette influence chinoise, notamment parce que l’Inde n’a pas signé cet accord, mais aussi parce que des alliés historiques des Etats-Unis comme l’Australie et la NZ sont précisément entrés dans l’accord pour contrebalancer la tutelle chinoise.
Bref, notre monde mis à nu par un virus attend désormais de savoir comment vont se repositionner les rapports de force et les enjeux de puissance. Attendant avec beaucoup de curiosité de voir quel sera le plan chinois de Joe Biden.
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