

Penda Diouf anime des ateliers d'écriture à la Maison des femmes de Saint-Denis, à la bibliothèque Elsa Triolet à Bobigny et dans des lycées à Pantin, Drancy et Bobigny. Dans le cadre du projet "La beauté du geste" et durant sa résidence d'artiste à la MC93, elle recueille ces récits post-confinement des habitants de Seine Saint-Denis. Comment vivre confinés dans des appartements trop petits ? Quels échos aux mobilisations contre les violences policières ? Une enquête intime et politique menée par Penda Diouf dans son département de confinement.
Une Expérience signée Penda Diouf, réalisée par Doria Zenine
-nouvelle écoute pour cette émission initialement diffusée le 28 juin 2021-
Ce documentaire a été enregistré pendant la résidence de Penda Diouf à la MC93 à Bobigny, dans le cadre du projet La beauté du geste. Le projet était d’écouter et d'écrire la parole de jeunes en Seine Saint-Denis, en lien avec leur expérience du confinement. C’était aussi pour Penda Diouf, l'occasion d’évoquer son attachement au département où elle a vécu 13 ans et débuté sa vie professionnelle.
Au fil de ce documentaire à la première personne, Penda Diouf raconte sa vie en Seine-Saint-Denis, partage des souvenirs, recueille des témoignages et donne à entendre ce qui s’écrit durant les ateliers.

Ce sont des sillons questionnant la circulation, les déplacements et de la respiration qu'elle aborde comme une enquête intime et politique dans ce département. Ces textes évoquent pêle-mêle le rapport à la police, l’architecture urbaine, les mobilisations contre les violences policières, le rapport à l’art et à la créativité ainsi que le lieu singulier de la Maison des femmes.
"Pendant cette pandémie, nous avons appris. On a appris à nos dépens la valeur des espaces, leur nécessité. On a dû séparer le personnel du professionnel, l'intime du familial, le nécessaire de l'utile. On a échoué à le faire. On a dû apprendre à quel point nos optionnels étaient vitaux, combien il est dur de ne pas avoir le choix. La pandémie nous a réduit à notre condition humaine, forçant notre égalité face à l'énormité de la situation. La pandémie nous a appris la valeur de nos acquis et nous a forcé à comprendre les moins bien lotis. Elle a changé notre regard sur les distances en nous interdisant de nous rapprocher. On a appris notre interdépendance, notre non résilience psychique, économique et sociale. On a appris que nos échelles de valeurs étaient fausses. On a appris à chercher du sens." Penda Diouf

Pour en savoir plus
- Jeunes textes en libertéTribune En Seine-Saint-Denis, le virus de la ségrégation raciale, par Rokhaya Diallo et Jérémy Robine, Libération, 7 mai 2020.
- MC93, scène nationale de Seine-Saint-Denis à Bobigny
- La MC93 devient un "Quartier Général" avec deux festivals : Les Récréâtrales de Ouagadougou dirigées par Aristide Tarnagda et le D-CAF créé par Ahmed El Attar au Caire.
Générique
Prise de son : Eric Audra, Frederic Cayrou et Yann Fressy
Mixage : Philippe Merscher
Réalisation : Doria Zenine
Une création sonore de Penda Diouf
Remerciements
Merci à Rokhaya Diallo, Ghada Hatem, Florence Schreiber, Sebastien Zaegel, les jeunes de l’association Cap à Cité, le Conseil des Jeunes et l’Atelier des anciens de la MC93.
Merci également à l'équipe de la MC93.

L'équipe
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