

C’est l’histoire d’un tournage… le tournage d’un film de Louis Malle, réalisé à Provins, en 1987.
Un documentaire de Dominique Prusak. Réalisé par Anna Szmuc. Prises de son Laurent Macchietti. Mixage Claude Niort. Archives INA Nathalie Durand
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1er épisode : tournage à Provins

Dans la filmographie de Louis Malle, « Au revoir les enfants » est le film qui a été le plus vu dans les salles obscures. Tourné principalement à Provins (Seine et Marne), il y a exactement trente ans, dans une institution catholique de la ville médiévale, il a également marqué tous les enfants qui y ont participé. La plupart était des acteurs amateurs. Un choix assumé par le metteur en scène qui recherchait la spontanéité dans son sujet.
"Il a été séduit par l'odeur de la cire qui lui rappelait son enfance quand il était collégien."

Retour sur le lieu du tournage pour interviewer les jeunes participants devenus aujourd’hui adultes mais aussi l’équipe du film qui a marié souplesse et rigueur dans son travail. L’intensité du scénario de Louis Malle, en grande partie vécu, mais également les scènes fortes tournées dans l’atmosphère de l’occupation allemande recrée, constituent aujourd’hui une mémoire vivante que chacun de ceux que nous avons rencontrés, nourrit avec ses souvenirs émotionnels ou son regard distancé.
Interview de Louis Malle à la sortie de son film "Au revoir les enfants" Inter actualités 1987
4 min

Avec :
- Gaspard Manesse (acteur)
- Arnaud Henriet (acteur)
- Jean-Christophe et Jean-Philippe Négrevergne (jumeaux provinois)
- Alain Clément (chef d’établissement scolaire)
- Renato Berta (directeur photo)
- Yann Gilbert (assistant réalisateur)
- Louis Malle (réalisateur -archive in situ)

2nd épisode : les résistants d’Avon

Le « Père Jean » du film de Louis Malle, qui accueille dans son institution les enfants juifs, s’appelait en réalité « Père Jacques de Jésus ». C’est à Avon, au petit collège des Carmes qu’il exerçait et non à Provins où a été tourné le film pour des raisons de décor. Dénoncé en Janvier 1944, le Père Jacques sera déporté à Güsen où il mourra d’épuisement à la libération du camp tandis que les 3 enfants juifs disparaîtront immédiatement gazés à Auschwitz. Agent de renseignement clandestin (tout comme le Maire et le secrétaire de Mairie) et véritable héros de la résistance au nazisme, le Père Jacques reste aujourd’hui un exemple pour les enfants d’Avon, qui lui ont consacré, à plusieurs reprises, des travaux mémoriels et éducatifs. Une façon ludique de transmettre, aux jeunes générations, le courage et l’abnégation d’un homme qui a reçu le titre de « Juste » parmi les nations en 1985. Et surtout de connaître la suite de l’histoire que le film « Au revoir les enfants » n’a pas eu le temps de nous raconter.
"Au collège des Carmes, le Père Jacques pratiquait une pédagogie nouvelle ; les exercices physiques dans la forêt de Fontainebleau, les cours de dessin dans le parc du Château ; tous les élèves partageaient les temps faibles et les temps forts et pouvaient rêver d'un avenir meilleur sans discrimination ; un avenir de liberté et de responsabilité."

Avec :
- Père Didier-Joseph Caullery (ordre des Carmes)
- Père Robert Arcas (ordre des Carmes)
- Philippe Morier-Genoud (comédien)
- Maryvonne Braunschweig (professeur d’histoire)
- François Négret (acteur)
- et Les élèves de l’école Paul Mathéry
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