Barbet Schroeder : le vertige des abîmes

Barbet Schroeder à Cannes en 2017
Barbet Schroeder à Cannes en 2017 - Wikimedia Commons
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Le réalisateur insaisissable qui interroge l'invérifiable.

Un documentaire d'Amaury Chardeau et Diphy Mariani (Sur les docks du 11/05/2009)

Si un réalisateur se raconte à travers les thèmes et les personnages qu'il choisit de filmer, la filmographie de Barbet Schroeder brosse de ce dernier un portrait inquiétant : excès, états limites, mensonges, points de non retour, morale douteuse. Le cinéaste, toutefois, désapprouverait sûrement qu'on en tire trop vite des conclusions : il n'aime pas s'étendre sur lui-même et sur le " hors champ " de sa vie.

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"Le véritable état limite, ce serait le moment où on arrive à toucher la vérité."

Tournées sur plus de trente ans, ses rares plongées documentaires prolongent l'exploration des abîmes de l'humanité qu'il mène depuis toujours dans ses fictions : drogues (" More "), rituels sadomasochistes (" Maîtresse "), fascination du jeu (" Tricheurs "), réversibilité du Bien et du Mal (" L'enjeu "), crime... (à peu près tous les autres)

Fascination du pire ? Voyeurisme ? Chez Barbet Schroeder cependant, violence et déviances se teintent de mystère et de courtoisie, parce rien n'est jamais moins simple que le réel, et parce que la jubilation nait du trouble.

Pour " Sur les docks ", rencontre chez ce cinéaste secret, esthète du contre-pied, avec lequel nous retracerons la genèse, les inspirations et la fabrication de trois de ses documentaires : " Idi Amin Dada ", " L'avocat de la terreur " et " The Charles Bukowski Tapes " - un dictateur sanguinaire, un avocat sulfureux, un écrivain maudit.

Avec Barbet Schroeder ; Jean-François Rauger, directeur de programmation à la Cinémathèque française ; Denise de Casabianca et Nelly Quettier, monteuses ; Jacques Vergès, " avocat de la terreur ".

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