Il va falloir s’y faire, aux attaques terroristes, mais aussi et surtout, à ce que les choses les plus légères deviennent les plus sérieuses, à ce qui relève de notre mode de vie, ces choix d’existence les plus simples et les plus essentiels soient les cibles des terroristes.
Après le Bataclan, les terrasses de Paris, une boite gay à Orlando, une autre boite de nuit à Istanbul, les attaques perpétrées contre les lieux de vie et les lieux de plaisir se poursuivent. Là, il s’agissait d’un concert de RnB d’Ariana Grande avec la certitude de toucher des enfants ou des quasi enfants. Parce que ce terrorisme est un crime sans autre mobile que la détestation, non pas d’actes particuliers, non pas d’une manière de faire, mais d’une manière d’être. Ce terrorisme-là ne peut pas nous tuer tous, il est loin d’en avoir les moyens, ce terrorisme cherche juste à nous empêcher de vivre, nous et nos enfants. C’est à ces moments-là qu’il faut être intelligent et lucide. Notamment, il ne faut pas se tromper sur la nature de cet ennemi, en l’occurrence, très probablement le terrorisme islamique.
Le terrorisme produit de la peur et la peur ne produit rien. Plus précisément encore, la peur est un sentiment en deçà du politique. Si elle n’abaisse pas celui qui l’éprouve, elle déshonore celui qui l’inflige. Car un individu, au XXIème siècle comme au XX ème siècle, c’est quelqu’un qui a le droit d’avoir peur. Alors bien sûr, à cause de ces gens, on aura peur, mais cela nous rapprochera les uns des autres, pour se tenir chaud, on se tiendra plus près des autres. Plus près des musulmans, des juifs, des cathos, des êtres humains. Et si l’on se serre très fort, les uns contre les autres, ces sociopathes finiront étouffés.
Contre le terrorisme, il faut se saouler de vie et de beauté, de Marguerite Yourcenar par exemple, cette phrase notamment : « rien ne rapproche les êtres comme d'avoir peur ensemble ».
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