Oui, Bouteflika, le président algérien en passe de briguer un sixième mandat, je veux dire s’il est réélu pour son cinquième mandat, comme cela semble se préciser.
Bouteflika, lequel fait preuve d’une belle alacrité, ainsi que l’a déclaré François Hollande alors président, belle alacrité qui lui permet de comprendre que cela ne sert à rien d’apparaître en public pour faire campagne — d’ailleurs son premier ministre actuel a bien expliqué que le président algérien était dispensé de ces activités un peu futiles.
Et si la France essayait un modèle de président à la Bouteflika ? Je dis cela en réaction à la chronique de Kamel Daoud dans le magazine Le Point, lequel estime je le cite que Macron est trop présent et Bouteflika trop absent. Je ne suis pas d’accord. Bouteflika représente au contraire une manière de concilier tradition et modernité. Tradition puisque, comme on nous l’explique à longueur de temps, le monarque a deux corps, c’est même devenu une sorte de tarte à la crème pour les éditorialistes fatigués de citer l’historien Ernest Kantorovicz, et ses deux corps du roi. Le monarque aurait donc deux corps, ce qui lui en confère un de rechange au cas où le corps physique serait usé, et c’est pour cela qu’on disait jadis « le roi est mort vive le roi ».
Alors, on se souvient que le Général Franco avait survécu quelques jours à son trépas, Bouteflika est en train de pulvériser ce record. Pour le reste la présidence Boutef comme l’appelle les algériens présente nombre d’avantages à mes yeux. L’homme ne prononce aucune phrases urticantes, il ne mène aucune entreprise périlleuse juché sur un scooter, ne passe pas sa vie à tweeter tout ce qui lui passe par la tête.
Bref, tout cela pour vous dire que de nombreux pays dans le monde pourraient être bien inspirés de s’inspirer de la présidence algérienne pour rénover leur pratiques démocratiques. Je lis ce matin dans la presse que le parti socialiste, chez nous, en France, a des problèmes pour trouver un leader. Qu’à cela ne tienne, pourquoi ne proposerait il pas à François Mitterrand de revenir en prévision de la prochaine présidentielle. François Mitterrand candidat, avouez que cela aurait de la gueule, avec un slogan tout trouvé, le socialisme est mort, François Mitterrand est vivant.
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