

Pour les petits, c'est Halloween une nuit par an, pour les grands, c'est Halloween chaque jour de l'année, avec chaque jour de nouvelles et de bonnes raisons d'avoir peur de la fin du monde.
- Guillaume Erner Docteur en sociologie et producteur des Matins de France Culture
C'est Halloween. Tandis que les enfants passent déguisés pour échanger de la peur contre des bonbons, les grands font tout pour se faire peur les uns les autres sans attendre de bonbons en retour, c'est comme cela qu'on les reconnaît !
Parce qu'il y a pénurie de beurre, indépendance de la Catalogne avec le risque de nouvelles guerres civiles espagnoles, le réchauffement climatique avec un mètre d'eau partout en France, la mode des revenants, avec François Hollande et pourquoi pas Nicolas Sarkozy, le « facteur peur » est au maximum.
Pour les petits c'est Halloween une nuit par an, pour les grands, c'est Halloween chaque jour de l'année, avec chaque de nouvelles et de bonnes raisons d'avoir peur de la fin du monde : par conflits thermonucléaire globale entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, à la fin du monde par Brexit, développement du souverainiste et déchainement du populisme.
En fait, tout se passe comme si le monde vivait plusieurs fin du monde par jour ! Des fins du monde qui se font concurrence : de la tempête Hugo à la crise chez les Républicains, en passant par les œufs au fipronil ou les embouteillages géants.
C'est au moins rassurant ce calendrier qui égrène chaque jour une nouvelle fin du monde encore plus terrible que la précédente. On a beau dire que la confiance est essentielle à la survie de la société, la seule chose que la société distille à volonté, ce sont les bonnes raisons d'avoir peur. Et c'est pourquoi en cette nuit d'Halloween il est permis de penser que la peur est notre alliée : Halloween, comme son nom l'indique, c'est du « win-win » !
L'équipe
- Production
- Réalisation