

L’année dernière c’était la fête à Facebook, voici la fête à Twitter…
L’année dernière c’était la fête à Facebook, voici la fête à Twitter…
Oui, la fête à Facebook, je le dis bien sûr dans le sens de critiquer une personne ou une chose, l’année dernière nombre de révélations – des Etats-Unis à l’Inde – ont terni l’image de Facebook, cette année, c’est au tour de Twitter de manger chaud.
Alors je vous passe les déboires boursiers de l’entreprise, pour aller droit vers ce qui m’intéresse, le bilan globalement négatif du réseau social, devenu la plus grande réserve de troll à ciel ouvert, toute personne un tant soit peu lucide ne peut que désespérer de l’humanité en voyant le torrent de bêtise et de bassesse qui s’y exprime quotidiennement. D’ailleurs s’il fallait incarner chaque medium, chaque moyen d’expression, si par exemple on expliquait que le roman épistolaire a le visage de Laclos, avec Les Liaisons dangereuses, Twitter aurait le visage de Donald Trump, je ne m’étends pas…
Il m’arrive d’ailleurs de penser avec compassion à mes semblables qui passent leur vie sur Twitter, et qui au jour du jugement dernier, verront quel pourcentage de leur existence terrestre ils ont passé à rédiger des crétineries en 140 signes, ou plus puisqu’il paraît maintenant que l’on a droit à un peu plus. « Le medium est le message » disait Mac Luhan, signifiant que la forme du moyen d’expression influait sur son contenu, eh bien toute personne plongée dans Twitter perd une bonne part de sa raison, un rapide survol d’une time line, d’une liste de tweets, suffit à le constater.
C’est pour cela que le vent semble tourner pour Twitter, alors hier, par exemple, on trouvait un article de l’essayiste Gaspard Koenig, suggérant d’en finir avec ce réseau social, c’est aujourd’hui une grande tribune dans le New York Times intitulée « Maintenant c’est Twitter qui publie le New Yorker ». Cet article fait référence à une mésaventure arrivée au magazine le New Yorker, le New Yorker organisait comme désormais beaucoup de journaux, un cycle de conférences, où le public peut poser des questions aux conférenciers, et Steve Bannon, propagandiste de l’extrême droite fascistoide américaine, ex conseiller de Trump, Bannon faisait partie des invités. Bronca sur Twitter, suite à l’invitation de Bannon à cette conférence. Cette bronca a conduit à un rétropédalage du New Yorker, à la désinvitation de Bannon.
Alors voilà chacun est libre d’inviter ou pas Bannon, mais la question est la suivante : comment reprocher aux politiciens leur manque de courage si ensuite on n’a pas le courage de maintenir une programmation, écrit le New York Times. Twitter ne représente que lui-même explique en substance cet article, et ce lui-même ce n’est pas grand-chose.
L'équipe
- Production
- Réalisation