

On ne redira jamais assez le bien que Monsanto fait à l’écologie.
Oui, oui, Monsanto, l’industriel producteur du Roundup… Alors, je sais que dit comme cela ça peut paraître un peu étrange et, pourtant, Bayer est en train d’effectuer une véritable leçon d’écologie depuis son rachat de Monsanto. Voici en effet l’une des plus belles histoires de superfail, comme le rappelle encore aujourd’hui Les Echos. Voici donc une fusion acquisition, une de plus, le rachat du siècle, comme il y en a plusieurs fois par mois, sauf que là il s’agit de deux grands méchants qui font leur beurre dans le produit chimique, le pesticide, bref dans le pas écologique pour deux dollars. Et, à l’époque de cette fusion, Bayer a racheté Monsanto pour 56 milliards de dollars.
Et les risques liés au Roundup ? Eh bien connais pas, le Roundup ça ne risque rien. Alors de deux choses l’une : ou bien le PDG de Bayer — Werner Baumann — n’y croit pas, refuse de voir, et pense que le Roundup c’est sacrément bon, ou bien il voit et pense que jamais, ô grand jamais, un tribunal ne condamnera Monsanto pour la commercialisation d’un produit atroce et cancérigène comme le Roundup.
Manque de bol, les procès s’accumulent et depuis la date de rachat, juin 2018, Bayer Monsanto, donc l’union des deux, vaut 56 milliards de dollars, c’est-à-dire à peu près le prix déboursé pour le rachat de Monsanto. Un peu comme si un plus un valait un… Et ça n’est pas fini puisque l’on estime à 13 400 le nombre de plaintes touchant Monsanto rien qu’aux Etats-Unis, ce qui veut dire que le risque financier est estimé entre 36 et 80 milliards de dollars, il se pourrait donc que la valeur de Bayer Monsanto soit négative… Une sorte de trou noir du business, une immense machine à détruire de la valeur, le tout lancé dans une chute impossible à arrêter puisqu’aujourd’hui Bayer ne peut pas se séparer de Monsanto et de la somme infinie ou presque de procédures qui s’annonce avec cette entreprise, comme si Monsanto avait filé la peste a Bayer, comme s’il existait une forme de justice divine dans le capitalisme.
Bayer Monsanto, tant que le Roundup détruisait les mauvaises herbes et la biodiversité, plaisait au capitalisme mais depuis qu’il détruit de la valeur, sûr que ce type de produit va devenir radioactif pour l’actionnaire…
L'équipe
- Production
- Réalisation