Les nouveaux vélib sont-ils de gauche ?

Un homme essaye un vélo du service de la compagnie « Gobee.bike » le 10 octobre 2017, à Paris.
Un homme essaye un vélo du service de la compagnie « Gobee.bike » le 10 octobre 2017, à Paris. ©Getty - 	Chesnot
Un homme essaye un vélo du service de la compagnie « Gobee.bike » le 10 octobre 2017, à Paris. ©Getty - Chesnot
Un homme essaye un vélo du service de la compagnie « Gobee.bike » le 10 octobre 2017, à Paris. ©Getty - Chesnot
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L’apparition de vélo en "free floating" va permettre de voir si la France penche vers l’égoïsme ou l’altruisme dès qu’elle s’arrête de pédaler.

Les nouveaux vélib sont-ils de gauche ? 

Oui, c’est la vraie question, la dernière vraie question que l’on se pose, les vélib sont-ils de gauche ? 

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Le bobo brunchant sur son vélib étant devenu un personnage mythique de la sociologie électorale, popularisée notamment par Marine Le Pen, mais pas seulement. Le vélib est-il de gauche, cela vaut pour Paris, mais cela vaut aussi pour Toulouse, où il s’appelle Vélotoulouse ou bien encore Velov. 

Car le point commun de ces vélos en libre-service est de devoir être emprunté et rendu à des bornes, Cela présente des avantages, on sait où sont les bornes, et des inconvénients, ces bornes peuvent être vides, plus de vélo à emprunter, ou pleine, impossible de rendre son vélo. 

D’où l’apparition du nouveau vélo partage, par exemple le Gobee bike à Paris, lequel est en free floating, ce qui signifie qu’il se dépose n’importe où, il est géolocalisable et n’a plus besoin d’être remis sur une borne. 

Problème : s’il n’a plus besoin d’être remis sur une borne, il peut être remis n’importe où, au fond de la Seine par exemple, ou bien dans une courette ce qui pourrait permettre de privatiser son usage. D’où la question, le nouveau vélib est-il toujours de gauche ? Est-il autant de gauche que son prédécesseur ? 

Parce que l’alternative est simple : ou bien il appartient à tout le monde, c’est-à-dire à personne, et il laisse l’individualisme de chacun s’exprimer, conduisant le système à la faillite. Ou bien il n’appartient à personne parce qu’il appartient à tous, c’est ce que l’on appelle un commun, et alors chacun doit y prendre soin. 

Impossible aujourd’hui de savoir à l’avance s’il va révéler le souci du bien commun des français, ou bien au contraire leur indécrottable égoïsme. Mais l’apparition de vélo en free floating va permettre de voir si la France penche vers l’égoïsme ou l’altruisme dès qu’elle s’arrête de pédaler.   

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