Linky

C’est une petite boîte qui crée des débats électriques… Et c’est normal puisqu’il s’agit d’un compteur électrique, le nouveau compteur électrique censément être intelligent, auquel on a même donné un nom, Linky. Et ça tombe bien qu’on lui ait donné un nom parce qu’il a réussi à s’en faire un, une grande première puisque je suis sûr que votre ancien compteur électrique, vous ne l’appeliez pas Monsieur. 

Le nouveau en revanche subit moultes vicissitudes. La dernière en date, hier, est sa mise en cause par la cour des comptes en personne qui a dénoncé, en substance, le coût pour les usagers de ce nouveau machin et le peu d’intérêt qu’il représente au final.

En réalité, cela fait des mois que ce nouveau compteur est devenu un enjeu politique. On reproche trois choses à Linky : d’être cher, de ne pas marcher et aussi d’espionner les abonnés à l’électricité en enregistrant différentes informations sur nos modes de vie. 

Chacun jugera la pertinence de ces accusations, mais les oppositions à ce compteur, elles, ne se comptent plus. Elles vont de l’UFC, l’association de consommateurs, à Nicolas Dupont-Aignan, son parti "Debout la France" s’est mobilisé contre Linky. 

Linky renferme à l’intérieur d’une boîte plutôt petite, un grand nombre de critiques adressées au modèle français. Linky, ce n’est pas seulement cher, c’est imposé d’en haut, ça marche mal et ça fait peur, un bon résumé des préjugés diront les uns, des craintes légitimes, diront les autres, que l’on peut nourrir vis-à-vis de la technostructure, incarnée par Enedis, nouveau nom d’EDF. « Linky » ça veut dire « lien », et bien effectivement ce nouveau compteur pourrait bien relier les personnes les unes aux autres contre Enedis, donnant à certains dirigeants d’Enedis, la tête comme un compteur à gaz.