La différence entre la blockchain et les autres mots clés, c’est que personne ne comprend vraiment ce qu’est la blockchain.
- Guillaume Erner Docteur en sociologie et producteur des Matins de France Culture
Ce matin, pas de billet d’humeur mais une blockchain… Que vont dire les auditeurs ? Nous ne sommes pas à USA Culture mais bien à France Culture ici ! Je plaisante parce qu’effectivement, « blockchain » c’est compliqué à traduire, même si l’on dit chaîne de Bloch – laquelle n’est pas France inter – non ça, c’est une plaisanterie interne à radio France puisque Laurence Bloch est la patronne de France inter.
Reprenons ce terme intraduisible de « blockchain », intraduisible aussi et surtout dans le langage des mortels, puisqu’à dire vrai, en dehors d’une poignée de geek, pardon d’informaticiens, personne ne sait ce qu’est une blockchain, et cependant c’est le mot le plus chaud, le plus hot du moment.
Comme vous le savez, le monde en général et le monde économique en particulier est coutumier des mots à la mode, des tics de langage, de ".com", des "disruptif" en passant par des "2.0". En politique ou même en littérature, il y a des mots à la mode, mais en économie, la différence, c’est que la mode se monnaye, c’est-à-dire qu’une entreprise censée maîtriser la blockchain vaut plus cher qu’une autre entreprise qui ne brandirait pas ce mot comme un mantra.
Toutefois, la différence entre la blockchain et les autres mots clés, c’est que personne ne comprend vraiment ce qu’est la blockchain. Procédure de contrôle disséminé sur des ordinateurs ? Algorithme lié aux cryptomonnaies ? Mais alors si je dis cela il va falloir maintenant définir ce qu’est une cryptomonnaie.
Dans Wikipedia, la définition de blockchain est une technique de stockage d’informations sans organe de contrôle – eh bien, il ne vous reste plus qu’à blockchainer la définition de la blockchain, en oubliant votre cerveau, cet organe de contrôle.
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