Je ne veux pas vous plomber ce lundi matin mais les choix qui vous sont demandés, frères humains, relèvent de l’impossible. Je m’adresse aux frères, et pas aux sœurs parce que Le Figaro nous l’apprend ce matin, l’excès de sport nuit à la libido des hommes.
C’est à vous frères humains que je m’adresse, vous que j’ai vu hier dimanche s’épuiser en combinaisons techniques. Car lorsqu’on s’épuise en combinaisons techniques, lorsqu’on jogge jusqu'au bord de l’effondrement pour demeurer désirable, eh bien voilà la cruelle vérité, des efforts intenses et soutenus orientent l’organisme vers des voies de production énergétique et moins vers les autres – si vous voyez ce que je veux dire.
D’où le dilemme de l’homme moderne : être consommable ou bien consommer, sculpter son corps pour n’en rien faire, un peu à la manière de l’art pour l’art. Une raison de plus de donner raison à Churchill, jamais de sport. On sait maintenant que Churchill en disant cela ne songeait pas seulement à sa santé mais aussi à sa libido.
Je m’en voudrais quand même de commencer cette semaine sur un terrible dilemme car je vois dans cette découverte scientifique une raison d’espérer. Plus on fait de sport, moins on fait de libido, d’où on peut en déduire que les alpha mâles et autres uber mecs qu’on nous présente dans les stades ou sur les cours, ceux qui vous font rêver Emilie, ne sont que des exemplaires de démonstration, les dieux du stade sont intouchables, voilà ce que nous apprend cette étude, ou plus exactement, les toucher ne sert à rien.
Dimanche prochain ami auditeur, au moment d’enfiler votre jogging, vous vous demanderez s’il vaut mieux avoir un corps désirable ou bien désiré.
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