Catherine Marchi-Uhel est une magistrate française. Elle préside le « Mécanisme international, impartial et indépendant » chargé par l’ONU de collecter les preuves de crimes graves en Syrie.
- Catherine Marchi-Uhel Magistrate française, chef du « Mécanisme international, impartial et indépendant » pour la Syrie mis en place par l’ONU.
C’était hier la Journée internationale de la Paix et aujourd'hui des marches pour la paix sont prévues un peu partout en France, tandis que lundi s’ouvrira la 73ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, l’ONU, qui veille dans ses missions à maintenir la paix dans le monde. La justice peut-elle être garante de paix ? Notre invitée est une femme d’exception. Elle pense que sans justice point de paix, et agit en adéquation avec ses convictions. Elle est magistrate, elle a été nommée par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres en juillet 2017 à la tête d’un organisme chargé de la collecte de preuves des crimes graves en Syrie, le "Mécanisme international, impartial et indépendant". Jeudi, elle a tenu une conférence de presse pour faire un point sur l'avancée de recherches…
Le mécanisme n’est pas autorisé à se rendre lui-même en Syrie. Nous recueillons les preuves grâce à la Commission d’enquête pour la Syrie, à la société civile syrienne, à un certain nombre de réfugiés victimes de crimes ou témoins.
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Catherine Marchi-Uhel est notamment l'ancienne juriste en chef des Chambres du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, juge international aux Chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens pour le génocide des Khmers rouges. Mais elle avoue cependant être en face de crimes dont l'ampleur est incomparable à ce qu'elle a pu connaître :
Nous sommes en présence de tortures, d’enlèvements, de soumission, d’esclavage sexuel, on est dans une situation catastrophique d’un point de vue humanitaire…
900 000 documents
La justice internationale agit quand la justice nationale ne peut le faire, c'est ce qui est le cas aujourd'hui en Syrie.
Dans la conférence de presse donnée le 20 septembre dernier à l'ONU, Catherine Marchi-Uhel a annoncé avoir collecté plus de 900 000 documents, mais aussi l'ouverture de deux dossiers d'enquête d'ici la fin de l'année et sept demandes de la part de trois autorités judiciaires nationales européennes.
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