Nicolas Lebourg sur les racines du nationalisme blanc \\ Noël Mamère sur les mouvements écologistes citoyens

49 personnes ont trouvé la mort hier dans des attaques contre deux mosquées à Christchurch en Nouvelle Zélande. Un homme a été arrêté, un Australien décrit comme un violent extrémiste de droite. Avant les attaques, cet homme a publié un manifeste intitulé « Le grand remplacement », concept employé en France par l’écrivain Renaud Camus. Est-ce une coïncidence ou bien la théorie, très populaire dans les milieux d'extrême droite français, fait-elle florès mondialement aussi?

Nicolas Lebourg

La France a un rôle particulier à l'échelle internationale, nous sommes regardés par les nationalistes, nous sommes là sur un phénomène mondialisé. C'est un petit monde francophone de Wallons belges et français qui après la deuxième guerre mondiale a le plus nourri idéologiquement les extrêmes droites radicales sur ces questions de la race. 

Entre le dépôt jeudi devant le tribunal administratif de Paris d’un recours contre l’Etat pour inaction climatique par quatre ONG à l’origine de la pétition « L’Affaire du siècle », la journée internationale d’actions pour le climat hier portée par des jeunes et la "Marche du siècle" organisée aujourd'hui dans toute la France à l’appel de 140 organisations, l'écologie est partout. De quel oeil regarder ces initiatives ? Est-ce que les citoyens peuvent faire bouger les politiques?

Noël Mamère

Ce mouvement de jeunes écologistes doit s'inscrire dans la durée, et pas seulement contre le réchauffement climatique. Il faut aussi tenir compte des inégalités qui se creusent. L'écologie est liée aux droits humains et à la justice sociale.

Quand les sociétés se mobilisent, les politiques sont obligés de suivre. Sauf dans les régimes totalitaires. La question est de trouver une formalisation politique à cette mobilisation de la jeunesse. 

Le choix musical de Noël Mamère : Hope I don't fall in love with you de Tom Waits.