Le Covid-19 est-il un accélérateur des transitions ?

Christian de Perthuis, économiste et fondateur de la Chaire économie du climat à l'Université Paris-Dauphine
Christian de Perthuis, économiste et fondateur de la Chaire économie du climat à l'Université Paris-Dauphine ©Maxppp - Christophe Morin
Christian de Perthuis, économiste et fondateur de la Chaire économie du climat à l'Université Paris-Dauphine ©Maxppp - Christophe Morin
Christian de Perthuis, économiste et fondateur de la Chaire économie du climat à l'Université Paris-Dauphine ©Maxppp - Christophe Morin
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Le coronvirus va-t-il nous acheminer vers un changement de modèle ? Nous posons la question à l’économiste Christian de Perthuis, fondateur de la Chaire économie du climat à l’Université Paris-Dauphine, auteur entre autre de "Le Tic-Tac de l’horloge climatique".

Avec
  • Christian de Perthuis Économiste à l’université Paris Dauphine, fondateur de la Chaire Economie du climat

Pas de marches pour le climat aujourd’hui en France. Depuis que le gouvernement a limité la jauge des rassemblements à 100 personnes maximum, la plupart des rassemblements sont annulés, tout comme les manifestations culturelles : c’est un des nombreux impacts de l’épidémie de coronavirus. Pas de marche climat donc, mais quelles conséquences cette crise peut-elle avoir sur le climat ? La baisse de l’activité va-t-elle contribuer à une baisse durable des émissions de gaz à effet de serre ? Que nous révèle cette épidémie de notre modèle de développement ?

Cette récession, dont on ignore encore et l'ampleur, et la durée, est tout à fait inédite. Les crises proviennent en général de mécanismes économiques ou financiers. Or, ici, ce sont les gouvernements qui créent les conditions de la récession par le gel des activités. 

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Les secteurs les plus touchés sont aussi les plus émetteurs et en premier lieu les transports. Il faut rappeler que, dans les pays développés, les transports représentent un tiers des émission de CO2, donc l'impact est très brutal sur ces émissions.

La crise du coronavirus provient de l'hyper-mobilité des hommes, à la différence d'autres grandes maladies. Derrière cette mobilité il y aussi la mobilité des capitaux et des marchandises. En fait, on a construit un système économique mondial qui est un jeu d'interdépendance mondial, créant de grands risques climatiques et sanitaires. 

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