Asli Erdogan : "Ce sont toujours les traumatismes qui parlent dans votre premier roman"

Asli Erdogan à la cérémonie du "Prix de la paix Erich-Maria-Remarque"
Asli Erdogan à la cérémonie du "Prix de la paix Erich-Maria-Remarque" ©Maxppp - Mohssen Assanimoghaddam
Asli Erdogan à la cérémonie du "Prix de la paix Erich-Maria-Remarque" ©Maxppp - Mohssen Assanimoghaddam
Asli Erdogan à la cérémonie du "Prix de la paix Erich-Maria-Remarque" ©Maxppp - Mohssen Assanimoghaddam
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Invitée de "Livre Paris 2018", la romancière et journaliste turque Asli Erdogan publie en français son premier roman "L’Homme coquillage". Exilée à Francfort, elle est accusée de "propagande terroriste" et encourt la "réclusion aggravée" en Turquie. Un entretien entre littérature et politique.

Avec

Romancière, journaliste turque, elle vit en exil à Francfort depuis l’automne dernier dans l’attente du verdict de son procès prévu pour début juin. Accusé de « propagande terroriste », elle encourt la peine de « réclusion aggravée ». 

La prison, elle l’a connue, en 2016, et elle en a fait avec le sentiment d’enfermement la matière de nombre de ses romans, dont Le Bâtiment de pierre (Actes Sud). Elle est à Paris pour de multiples (bonnes) raisons : elle a reçu hier les insignes de chevalier des Arts et des lettres des mains de notre ministre de la Culture, elle est l’invitée du salon du livre ce weekend et sa maison d’édition française fait paraître en français son premier roman, écrit il y a vingt-cinq ans, L’Homme coquillage (Actes Sud)

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Elle nous parle de littérature, de physique, des femmes et de la situation politique de son pays.

Stephen Hawking est un génie. Il est l'une des rares personnes à avoir réussi à expliquer des formules mathématiques très compliquées

Ce personnage n'est pas totalement moi-même, mais j'ai voulu donner un côté journal intime à ce livre

J'ai connu tous les aspects de la violence envers la femme, mais je reste confuse sur cette question. D'un côté les femmes doivent apprendre à parler de leur traumatisme, de l'autre il ne faut pas s'enfermer dans le rôle de victime 

Le lien vers l'article du Monde sur le mouvement #metoo en Turquie