Gaya Jiji : le cinéma comme thérapie

"Mon tissu préféré" est le premier long métrage de la réalisatrice syrienne Gaya Jiji, qui a été sélectionné pour le Prix "Un Certain Regard" lors de la 71ème édition du festival de Cannes. 

Il s'agit selon elle d'un “film très personnel”, ça a été “une échappatoire”, un remède. Le “cinéma comme thérapie”. Elle tient à préciser que ce n'est pas un film autobiographique, mais le parcours psychologique du personnage a été le sien, de celui des femmes de son environnement.  
Il lui semblait important de “parler de femmes en tant que femme” puisque la sexualité et le corps des femmes restent des sujets sensibles au Moyen-Orient. 

Des films comme Belle de Jour de Luis Buñuel et Une journée particulière d’Ettore Scola l’ont accompagnée dans l’écriture, avec la pièce La Maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca, qui a été pour elle une source d’inspiration pour mettre en place la maison familiale du personnage principal dans son film, un huis-clos féminin.

L'histoire se déroule à Damas, en mars 2011, alors que la révolution gronde.
Nahla, une jeune femme de 25 ans, est tiraillée entre son désir de liberté et l’espoir de quitter le pays grâce à un mariage arrangé avec Samir, un Syrien expatrié aux États-Unis. Mais ce dernier lui préfère sa jeune sœur Myriam, plus docile. Nahla se rapproche alors de sa nouvelle voisine, qui souhaite ouvrir une maison close. 

"Mon tissu préféré" sort en salles mercredi 18 juin.