Air France, SNCF, dividendes : le fonctionnement d’une entreprise peut-il être démocratique ?

La Gare de Lyon à Paris le 22 mars 2018
La Gare de Lyon à Paris le 22 mars 2018 ©AFP - CHRISTOPHE SIMON
La Gare de Lyon à Paris le 22 mars 2018 ©AFP - CHRISTOPHE SIMON
La Gare de Lyon à Paris le 22 mars 2018 ©AFP - CHRISTOPHE SIMON
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Les salariés de la SNCF sont appelés depuis hier par leurs syndicats à venir donner leur avis sur le pacte ferroviaire porté par le gouvernement. Critiquée pour son absence de légitimité par Guillaume Pépy, cette « vot’action » intervient moins de deux semaines après le référendum d'Air France.

Avec
  • Cécile Renouard Religieuse de l'Assomption, économiste et philosophe, cofondatrice et présidente du Campus de la Transition

Interrogés sur une proposition de revalorisation salariale, les 46.000 salariés de la compagnie aérienne française ont rejeté à plus de 55% l’offre qui leur était faite et poussé leur PDG, Jean-Marc Janaillac, à la démission. 

Malgré leur aspect contesté et des résultats incertains, ces deux initiatives traduisent un certain désir des acteurs des entreprises françaises pour en refonder une gouvernance perçue à la fois comme rétrograde et inefficace. 

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Rétrograde et inefficace, ce sont également les sentiments qui dominent à la lecture du dernier rapport d’Oxfam, paru ce lundi, selon lequel la France serait le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. 

Pratiquée au détriment des salariés et des investissements, et parfois même au prix de la bonne santé des entreprises en question, cette politique court-termiste semble à première vue appeler à un droit de regard des salariés sur leur outil de travail et la façon dont il est géré. Mais le fonctionnement d’une entreprise peut-il être démocratique ?

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