Du choix des mots au choix des armes : la radicalité partout ? (2ème partie)

Montée des populismes, nouveaux plans de luttes gouvernementaux pour « prévenir et détecter la radicalisation » annoncés par le gouvernement, déchaînements de la violence verbale (on se souvient du dernier débat présidentiel ou des tweets haineux et « décomplexés » de Trump), manifestations violentes de groupes suprématistes et nazis à Charlottesville, et mardi dernier à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi antiterroriste, Gérard Collomb a listé douze projets d’attentats déjoués en France depuis le début de l’année 2017.

Ces événements ne sont pas liés les uns aux autres. Mais ensemble, ils donnent l’image d’un monde dans lequel les confrontations physiques et verbales se font de plus en plus violentes.

Doit-on parler d’un « retour des radicalités » ? Comment appréhender cette montée en puissance des discours et des actes haineux ? Que revêt ce terme de « radicalité » qui s’impose dans le discours commun ? Comment expliquer les phénomènes de « radicalisation » ?

À l’occasion de notre journée consacrée au thème de la radicalité, en partenariat avec La Croix, nous recevons aujourd’hui :

Xavier Crettiez, professeur de Science Politique, directeur adjoint de Sciences Po Saint Germain en Laye, chercheur au cesdip et membre de l'observatoire des radicalités politiques . Il publie « Soldats de Dieu », paroles de djihadistes incarcérés, co-écrit avec Bilal Ainine, publié aux éditions de L’aube et de la Fondation Jean Jaurès.

et Hélène L’Heuillet, maître de conférences en philosophie politique et éthique à l’université Paris 4 Paris-Sorbonne, psychanalyste, qui publie chez Albin Michel, Tu haïras ton prochain comme toi-même.