

Il y a trente ans, la cour d’assises du Rhône condamnait Klaus Barbie, ancien chef de la Gestapo de la région lyonnaise, pour dix-sept crimes contre l’humanité. Le 3 juillet 2017, les ministères de la Justice et de la Culture annoncent l'ouverture "anticipée" des archives relatives au procès.
Denis Salas (magistrat, enseignant chercheur à l'ENM et essayiste), Henry Rousso (Historien,universitaire).
Le procès de Klaus Barbie, qui s’est tenu du 11 mai au 3 juillet 1987, a été le premier à être filmé en vertu de la loi Badinter de 1985 qui autorise l’enregistrement audiovisuel ou sonore de certaines audiences publiques.
Alors, que peut apporter l'ouverture de ces archives à la compréhension de ce procès largement couvert par la presse ? Elle devrait lever le voile sur les événements précédant le procès et contribuer au travail de mémoire et à la lutte contre le révisionnisme.
Des archives comme celles du procès Barbie ne peuvent être consultables en libre accès qu'après 75 ans. Les ministères de la Justice et de la Culture ont alors utilisés une "dérogation générale" permettant la communication immédiate des documents.
Nous recevons Henry Rousso, historien et directeur de recherches au CNRS et Denis Salas, magistrat et auteur du livre "Barbie, Touvier, Papon : des procès pour la mémoire" (2002). L'occasion de revenir sur un procès aussi singulier qu'emblématique.
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