Israël-Palestine : comment comprendre l’initiative française ?

Jean-Marc Ayrault et Benyamin Nétanyahou à Jérusalem le 15 mai 2016
Jean-Marc Ayrault et Benyamin Nétanyahou à Jérusalem le 15 mai 2016  ©Sipa - Menahem Kahana
Jean-Marc Ayrault et Benyamin Nétanyahou à Jérusalem le 15 mai 2016 ©Sipa - Menahem Kahana
Jean-Marc Ayrault et Benyamin Nétanyahou à Jérusalem le 15 mai 2016 ©Sipa - Menahem Kahana
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La conférence internationale pour tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient aura lieu le 3 juin prochain à Paris. Les négociations réuniront une vingtaine de pays. Mais comment comprendre cette initiative française ?

Avec
  • Leïla Seurat Chercheuse associée au Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions pénales (CESDIP) et à l’Observatoire des Mondes Arabes et Musulmans (OMAM)
  • Alain Dieckhoff Directeur du CERI-Sciences Po, directeur de recherche au CNRS

Le 3 juin, les ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays, dont les membres du Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne (UE), Organisation des Nations unies (ONU)), les principales nations de l’UE ainsi que certains pays de la Ligue arabe se réuniront à Paris afin de relancer les discussions sur une possible solution au conflit israélo-palestinien.

Le contexte est tendu : la signature par la France d’une résolution de l’UNESCO appelée « Palestine occupée », critique envers Israël, a braqué l’Etat hébreu, qui a par ailleurs refusé l’invitation de la France et proposé un processus de négociation bilatéral avec l’Autorité palestinienne. En outre, la nomination de l’ultranationaliste Avigdor Lieberman au poste de ministre de la Défense fait craindre un durcissement belliqueux de la politique intérieure israélienne.

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Enfin, la période choisie pour l’ouverture des négociations semble peu heureuse : les Etats-Unis se retirent de leur rôle de gendarme du monde et sont préoccupés par les échéances électorales, la France et plus largement les chancelleries internationales sont concentrées sur la question syrienne et la lutte contre Daech.

Alors, que peut-on attendre raisonnablement de ces négociations ? Quel va être le positionnement de la France dans le processus de négociations ? Qui croit encore en la possibilité d’une solution à deux Etats ?

Alain Dieckhoff, directeur du Centre de recherches internationales à Sciences Po Paris, qui a notamment publié Le Conflit israélo-arabe chez Armand Colin en 2011, est notre invité ce matin.

Il sera rejoint en deuxième partie d’émission par Leïla Seurat, docteure en sciences politiques au CERI, chercheuse associée au CERI, qui a écrit en septembre 2015 Le Hamas et le monde aux Editions du CNRS.

Ecoutez la deuxième partie ici.

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