

La déclaration de Patrick Kanner ce dimanche à propos d'une « centaine de quartiers qui [présenteraient] des similitudes potentielles avec ce qu’il s’est passé à Molenbeek » a relancé le débat autour de la mise à l'écart des banlieues en France.
- Antoine Jardin docteur et chercheur associé au Centre d'études européennes de Sciences Po
- François Pupponi Député Modem du Val-d'Oise et ancien maire de Sarcelles
- Mohamed Ali Adraoui politologue, chercheur à l'IEP de Paris
Ce dimanche 27 mars, Patrick Kanner, ministre de la Ville, a affirmé au micro des « Grands Rendez-vous » qu’il existait en France une « centaine de quartiers qui présentaient des similitudes potentielles avec ce qu’il s’est passé à Molenbeek ». Cette déclaration a aussitôt relancé le débat de la mise à l’écart des quartiers populaires en France.
Au sein de sa famille politique, certains ont fustigé une « stigmatisation », tandis que le Premier Ministre estimait hier devant les parlementaires socialistes qu’un phénomène « d’enfermement et de radicalisation existait bel et bien ». Une partie de la droite s’est quant à elle félicitée de cette preuve de « lucidité ».
Alors, existe-t-il vraiment une centaine de Molenbeek en France ? Les quartiers sensibles constituent-ils un terreau fertile pour le djihadisme ? Et que peut la politique de la Ville face aux phénomènes de radicalisation ?
Antoine Jardin, sociologue, co-auteur, avec Gilles Kepel, de « Terreur dans l’Hexagone. Genèse du djihad français. » (Gallimard, 2015) sera notre invité ce matin, ainsi que Mohamed-Ali Adraoui, spécialiste du salafisme et François Pupponi, député-maire de Sarcelles et président de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine.
Ecoutez ici la deuxième partie
L'équipe
- Production
- Réalisation