Salman Rushdie : "J'essaie d'écrire de la fiction mais c'est le monde qui prévaut"

Salman Rushdie
Salman Rushdie ©AFP - ULF ANDERSEN / AURIMAGES
Salman Rushdie ©AFP - ULF ANDERSEN / AURIMAGES
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Ce dimanche 11 septembre, les Etats-Unis commémorent le 15ème anniversaire des attaques qui ont causé 2977 morts. Pour Salman Rushdie, cet attentat a fait rentrer le monde arabe dans l’histoire de New-York.

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En infatigable défenseur des libertés individuelles et de la liberté d’expression, l’écrivain tisse une fable actuelle avec « Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits », son dernier roman paru chez Actes Sud le 7 septembre.

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Mille et une nuits équivalent à deux ans, huit mois et vingt-huit nuits. La référence au classique de la littérature arabe est assumée : Salman Rushdie sera Schéhérazade, l’inlassable narratrice. A moins que Schéhérazade ne soit Dunia, l’héroïne de ce roman, une djinna tombée amoureuse d’un philosophe, Ibn Rushd, alias Averroès…Qui a lui-même engagé une dispute théologique avec le fondamentaliste Ghazali. Ajoutons à cela une descendance mi djnn-mi humaine qui a essaimé un peu partout sur Terre, un New-York bordélique et un Bombay tentaculaire, et l’on obtient un roman foisonnant où la sobriété n’est pas de mise. Avec humour, Salman Rushdie propose un conte aux motifs contemporains et critique malicieusement une époque qu’il juge anesthésiée par le retour du religieux.

Il est ce matin l’invité de Guillaume Erner.

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