Secret des affaires : l’opacité peut-elle se justifier ?

Des élus au Parlement européen
Des élus au Parlement européen ©Reuters - Vincent Kessler
Des élus au Parlement européen ©Reuters - Vincent Kessler
Des élus au Parlement européen ©Reuters - Vincent Kessler
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Le Parlement européen votait jeudi dernier à une large majorité en faveur de la directive sur le secret des affaires, 10 jours seulement après les révélations des Panama Papers. Peut-on prôner la transparence et le droit au secret dans le même temps ?

Avec
  • Dominique Plihon Chercheur associé à la Chaire Energie et Prospérité de l’Institut Louis Bachelier, membre du Centre d’Economie de Paris-Nord (CEPN/CNRS), professeur émérite à Paris XIII
  • Claude Revel Déléguée interministérielle à l'intelligence économique en Conseil des ministres de 2013 à 2015
  • Irène Frachon docteure, Pneumologue

Lancée à la fin de 2013 par le commissaire français Michel Barnier, la directive sur le secret des affaires vise à mieux protéger les entreprises européennes réputées vulnérables face à l’espionnage économique et industriel, surtout les PME et TPE. Cependant ce ne sont pas ces mêmes PME et TPE qui ont sollicité la création d’une directive sur le secret des affaires, mais bien un petit groupe de multinationales, américaines (Intel, General Electric, etc.) et européennes (Michelin, Alstom, etc.), qui dès 2010 ont interpellé le Parlement européen sur ce sujet.

Faut-il entretenir une certaine opacité et un droit au secret dès lors qu’il s’agit de protection économique ?

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Le 26 avril prochain, s’ouvrira à Luxembourg le procès d’Antoine Deltour, lanceur d’alerte à l’origine des révélations «LuxLeaks». En septembre dernier il recevait des mains de Sylvie Guillaume (vice-présidente du Parlement européen) le Prix du citoyen européen 2015 récompensant sa « contribution à la coopération européenne et à la promotion de valeurs communes ».

Comment dès lors expliquer ce double rapport aux lanceurs d’alerte ?

De la même façon que l’on statue de façon internationale sur le droit au secret, faut-il s’accorder sur un statut international pour les lanceurs d’alerte ?

Le droit à l’information est-il lui aussi menacé par la directive sur le secret des affaires ?

Ecoutez la deuxième partie ici.