Bombardement de l'hôpital soutenu par MSF à Marat Al-Nouman (Syrie)

Bombardement de l'hôpital soutenu par MSF à Marat Al-Nouman (Syrie) ©Reuters

Syrie : un piège mondial ?

Mardi 16 février 2016

Bombardement de l'hôpital soutenu par MSF à Marat Al-Nouman (Syrie) ©Reuters

Vendredi dernier au matin, la 52e conférence sur la sécurité s’ouvrait à Munich sur l’annonce par les Etats-Unis et la Russie d’une « cessation des hostilités » en Syrie, cessation censée relancer le processus de paix dans le pays et stopper l'exode de civils.

Avec

Camille Grand Chercheur, spécialiste des questions de défense au Conseil Européen pour les relations internationales (ECFR) et ancien Secrétaire général adjoint de l’OTAN.
Ahmet Insel Professeur retraité de l’université de Galatasaray à Istanbul, éditeur

Cette annonce n’a pas empêché la Turquie de bombarder ces derniers jours les forces kurdes de Syrie progressant au Nord du pays dans la région d’Alep, ni empêché la Russie de dire qu’elle continuerait ses frappes aériennes autour d'Alep, en soutien à Bashar al-Assad, même en cas d'accord de cessez-le-feu en Syrie.

Alors que la Russie et la Turquie s’agitent verbalement et s’accusent mutuellement de « soutenir le terrorisme international », ou de se comporter « comme une organisation terroriste », les deux pays sont-ils sur le point de se déclarer la guerre ? Jusqu’à quel point la Turquie, dont le discours et l’action militaire se sont durci ces derniers jours, aura-t-elle le soutien des pays de l’Otan et de l’Union européenne qui voit en elles un moyen déterminant de contenir la crise des réfugiés, mais qui n’a pas les mêmes buts en Syrie ?

La conférence de Munich, au goût d’inachevé, confirme-t-elle définitivement la prise de recul des Américains et l’absence d’une vision commune des pays européens dans la quête d’une issue à la guerre en Syrie ?

Pour écouter la deuxième partie, c'est ici.