L'Invité·e actu : podcast et émission en replay | France Culture

France Culture
© Radio France
© Radio France
L'économiste Françoise Benhamou sur la scène du théatre du Châtelet à Paris, le 15 septembre 2008
Depuis les Rencontres Economiques d'Aix-en-Provence, Hervé Gardette et Anne-Laure Jumet reçoivent Françoise Benhamou, co-présidente du cercle des économistes, spécialiste de l'économie de la culture et des médias.
36 min
Manifestation à Minneapolis le 2 juin 2020 à la mémoire de George Floyd,
Au lendemain de la condamnation de Derek Chauvin pour le meurtre de George Floyd, état des lieux avec la politiste, spécialiste des mouvements de revendications comme Black Lives Matter aux Etats-Unis, Audrey Célestine.
27 min
La porte-parole du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, Céline Schmitt
Au lendemain de la publication du rapport annuel du HCR et à la veille de la journée mondiale des réfugiés, entretien avec la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés Céline Schmitt.
28 min
L'écrivain Olivier Guez, prix Renaudot en 2017.
Alors que l’Euro 2021 débute ce vendredi, l’écrivain Olivier Guez, prix Renaudot en 2017, auteur d’"Une passion absurde et dévorante. Ecrits sur le football" qui paraît aux éditions de l’Observatoire.
26 min
Le géographe Rémy Knafou.
Entre passeport sanitaire et tourisme local, à quoi ressemblera notre été ? Plus globalement, alors que la crise sanitaire a profondément bouleversé le tourisme, de quelle manière voyagerons-nous dans les années à venir ? Avec le géographe Rémy Knafou, qui fait paraître "Réinventer le tourisme".
24 min
 L'avocat François Saint-Pierre qui fait paraître chez Odile Jacob "Un pays qui voudrait rester libre".
Alors que le projet de loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire » a été voté en première lecture par l'Assemblée Nationale et suite aux manifestations de policiers dont une partie accuse la justice de laxisme, l'avocat François Saint-Pierre, auteur d'"Un pays qui voudrait rester libre".
12 min
Le chef Yves Camdeborde
En ce premier week-end de réouverture des bars et des restaurants et alors que le gouvernement organisait cette semaine un « Grand rendez-vous de la souveraineté alimentaire », quel avenir pour le monde de la restauration et pour notre alimentation ? Avec le chef Yves Camdeborde.
23 min
La politiste, directrice émérite de recherche au CNRS et spécialiste de l'extrême-droite Nonna Mayer.
Alors que le Rassemblement National engrange les ralliements à quelques semaines des élections régionales et tandis que certains thèmes de l'extrême-droite semblent s'imposer dans le débat public, la politiste, directrice émérite de recherche au CNRS et spécialiste de l'extrême-droite Nonna Mayer.
23 min
L'économiste Jean Pisani-Ferry
L'économiste Jean Pisani-Ferry, ex-artisan du programme économique d'Emmanuel Macron et professeur à Science-Po, appelle le gouvernement dans une note co-signée avec Olivier Blanchard à muscler le plan de relance de la France pour mieux répondre aux répercussions économiques de la crise sanitaire.
29 min
Michel Kazatchkine est membre du Panel indépendant d'évaluation de la réponse mondiale à la pandémie de Covid-19.
Michel Kazatchkine, "senior fellow" à l'Institut de hautes études internationales et du développement, ancien directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida et membre du Panel indépendant d'évaluation de la réponse mondiale à la pandémie de Covid-19, qui rendra ses conclusions mi-mai.
29 min

À propos du podcast

© Radio France

le samedi de 8h15 à 09h00 sur France Culture

Chaque samedi matin, nous problématisons avec chercheurs et essayistes un sujet d’actualité.

Au lendemain de la publication du rapport annuel du HCR et à la veille de la journée mondiale des réfugiés, entretien avec la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés Céline Schmitt. * *

Le monde ne s'est pas totalement arrêté en 2020. Le nombre de personnes fuyant la guerre, les persécutions ou les conflits a augmenté, pour la neuvième année consécutive. Plus de 82 millions de personnes ont été déracinées, déplacées à l'intérieur ou à l'extérieur de leur pays, deux fois plus qu'il y a dix ans, ce qui représente 1% de l'humanité.  *
Céline Schmitt est porte-parole en France du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, qui a publié hier son rapport annuel avant la Journée mondiale des réfugiés qui se tiendra demain. La publication du rapport est accompagnée d'un appel du HCR à l'adresse des dirigeants du monde, un appel à œuvrer pour stopper cette hausse des déplacements forcés.  
La pandémie a stoppé beaucoup de choses, a confiné beaucoup de personnes, a limité les mouvements, mais n'a pas stoppé la violence et les violations de droits humains. Donc les personnes qui en sont victimes n'avaient pas d'autres choix que de fuir. Et il y a eu des fermetures de frontières au pic de la pandémie, au printemps l'année dernière : 164 pays dans le monde ont fermé leurs frontières, dont 99 qui n'ont mis en place aucune exception pour les personnes fuyant la guerre. Il est légitime de contrôler sa frontière, de protéger la santé des habitants d'un pays. Mais il y a aussi des obligations internationales pour permettre aux personnes qui fuient la guerre d'entrer dans le pays.

Il y a eu une annonce extrêmement importante faite dernièrement : l'augmentation, à nouveau, des places de réinstallation proposées par les Etats-Unis. Il s'agit d'une voie légale pour les réfugiés les plus vulnérables, les personnes victimes de torture, les femmes à risque de violences qui, n'étant pas encore protégées dans leur premier pays d'accueil, sont transférées de façon légale vers d'autres pays. Les Etats-Unis font partie des pays qui accueillent des réfugiés à ce titre. Ces places avaient baissé l'année dernière et vont désormais à nouveau augmenter. Certains vont dire que ce sont des chiffres qui ne sont pas très importants : on parle de dizaines de milliers de personnes. Mais si, c'est extrêmement important, parce qu'il s'agit des réfugiés les plus vulnérables, parce que chaque place de réinstallation sauve.

Ce chiffre de 82 millions de personnes déplacées ne comprend pas les personnes qui sont déplacées par des catastrophes naturelles. Il y a eu l'année dernière, selon des statistiques de l'Observatoire des déplacements internes, 30 millions de personnes déplacées du fait de catastrophes naturelles. C'est une situation qui nous inquiète. De plus, il peut y avoir un lien entre conflits, violence, et changement climatique : des personnes qui fuient vont en effet fuir parfois une combinaison de facteurs. On peut parler du Sahel, par exemple : il y a une combinaison de facteurs comme la violence, mais aussi le changement climatique, car ce dernier peut exacerber des conflits, notamment liés aux terres qui deviennent arides. 
Pour aller plus loin : 
En savoir plus sur le rapport annuel du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés
Les site du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés
En savoir plus sur la Journée mondiale des réfugiés 2021
Le nombre de déplacés internes, dus aux conflits et au climat, atteint des records, Le Monde, 20/05/2021
Le choix musical de Céline Schmitt

L'équipe