Guillaume Erner s'entretient avec Olivier Rolin à l'occasion de la parution d'"Extérieur Monde" (Gallimard).
- Olivier Rolin écrivain
C'est extrêmement intéressant d'être le plus dépouillé qu'on peut de tout ce qui fait d'habitude vos oripeaux, vos attributs, votre identité, vos opinions, vos habitudes, votre confort, c'est pas mal d'être presque personne.
Je ne suis pas un écrivain-voyageur, j'essaie d'être un écrivain, c'est tout.
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Je me doutais que quelque chose de moi apparaîtrait, peut-être plus que dans mes autres livres.
On ne maîtrise pas toujours ce qu'on écrit, on ne connaît pas bien les raisons qui vous font écrire, et après ça prend son cours comme un fleuve.
Quand j'ai commencé à comprendre ce que serait ce livre, j'ai voulu qu'il donne un peu le vertige, j'ai voulu qu'il y ait des centaines d'éclats, de scènes, que ce soit des zigzags permanents à la surface de la planète, et entre des scènes très intimes et des scènes qui concernent plus la grande Histoire.
J'aime bien le courage du peuple soudanais, c'est un peuple très digne, qui ne fait aucune courbette devant les étrangers, mais n'éprouve non plus aucune agressivité, j'aime beaucoup être au Soudan.
Une de mes tristesses, c'est quand je reviens de loin, et que je reprends l'avion, il y a toujours un moment où il y un hub, et où tout d'un coup, on se trouve dans l'avion pour Paris, et là de nouveau on commence à parler ma langue, j'adore ma langue, mais j'aime bien entendre parler les autres langues et être immergé dans d'autres langues que je comprends mal ou pas du tout.
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