De la citoyenneté au droit des femmes : Marlène Schiappa est l’invitée des Matins

Marlène Schiappa
Marlène Schiappa ©AFP
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L'agenda est chargé : proposition de loi sur la sécurité globale, projet de loi confortant les principes républicains ou encore l'engagement des forces de l'ordre vis-à-vis des violences conjugales en période de confinement.

Avec
  • Marlène Schiappa Secrétaire d'état chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la vie associative

La loi sur la sécurité globale, portée par La République en marche (LRM), est actuellement débattue à l'Assemblée Nationale. Plusieurs dispositions, parmi laquelle l’encadrement de la diffusion d’images des policiers et gendarmes, suscitent des inquiétudes. Par ailleurs, le projet de loi "confortant les principes républicains" sera présentée le 9 octobre prochain. Enfin, les propositions du gouvernement pour lutter contre les violences faites aux femmes sont mises à l'épreuve, dans ce contexte de confinement. 

Pour en parler, nous recevons Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la citoyenneté et ancienne Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes de 2017 à 2020. Elle est auteure de "Entre toutes les femmes", paru en octobre aux éditions Grasset.  

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Le projet de loi confortant les principes républicains sera présenté le 9 décembre prochain

Ce sera le jour anniversaire de la promulgation de la loi de 1905. Néanmoins les mots séparatisme et laïcité ont été évincés :

Le président de la République était attaché à ce que le titre reflète le contenu de la loi. Il y a des dispositions contre l'islamisme radical, contre les séparatismes, plus exactement. Il y a aussi des dispositions qui visent à conforter les principes républicains (...). L'idée, c'est vraiment de porter des principes positifs et avec un titre qui reflète le contenu de la loi. Cette loi vise à conforter les principes républicains avant toute chose. 

Sur les préoccupations suscitées par l'article de 24 de la loi sur la sécurité globale

Gérald Darmanin a expliqué qu'il fallait que les journalistes se rapprochent des autorités pour faire leur métier lorsqu'il s'agissait de suivre une manifestation. Il s'est ensuite rétracté. Les explications de Marlène Schiappa : 

Dans le schéma du maintien de l'ordre qui a été présenté par l'Intérieur, c'est une possibilité. Ce n'est pas une obligation. Lorsqu'il y a des manifestations, il a été proposé que les journalistes puissent aller se déclarer à la préfecture pour principalement éviter toute confusion. S'il y a des débordements au moment de la manifestation avec les forces de l'ordre, cela permet qu'elles soient informés que ce sont des journalistes et que ce ne sont pas des manifestants. 

Période du confinement et violences conjugales 

On a eu quinze pour cent de signalements en plus de signalement depuis le début du deuxième confinement, sur la plateforme "Arrêtons les violences". C'est une plateforme du ministère de l'Intérieur, ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Des policiers et des gendarmes formés spécifiquement pour cela échangent avec les femmes victimes de violences.