Benoît Bouscarel reçoit Bruno Questel, député LaREM de l'Eure, et Jérôme Fourquet, analyste politique de l'institut de sondages IFOP, pour parler de la confiance en la représentation politique.
- Bruno Questel Député LREM de l'Eure et avocat
- Jérôme Fourquet Politologue
Lundi 5 août, nous sommes au creux de l’été. Le gouvernement est en vacances, comme de nombreux français, mais la vie politique continue. Exactement comme l’année qui vient de s’écouler (marquée par la crise des gilets jaunes), elle est violente : depuis plusieurs jours, de nombreuses permanences de députés de la majorité ont été dégradées, taguées, murées à travers toute la France. Ces actes font suite à la ratification, par l’Assemblée Nationale, du CETA : le traité de libre entre l’Union Européenne et le Canada. Ces actes, une nouvelle fois, en disent long sur la crise de confiance entre citoyens et élus et sur la crise de la démocratie représentative.
Seuls 50% des françaises et français se sont déplacés en juin 2017. Cette crise est larvée, elle est ancienne, c'est une défiance à l’endroit des représentants et de toute femme et homme qui fait de la politique. Bruno Questel
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Une moitié de ces actions récentes ont été commises par des agriculteurs, qui protestent contre la signature du CETA : on est sur des modes d’actions assez classiques et traditionnels. […] A côté de ces actions, on a aussi d’autres attaques qui émanent plutôt de la gauche radicale ou des « ultra-jaunes ». On n’est plus dans le tag ou le graffiti : il y a eu une dégradation très forte du mobilier urbain et un début d’incendie dans une permanence alors que le député y était. Jérome Fourquet
Il n’y a pas forcément de convergence mais une juxtaposition des mobilisations. Jérome Fourquet
Il y a des femmes et des hommes qui ne croient pas en la République en France, tout comme des femmes et des hommes sur Terre ne croient pas en la démocratie dans le monde. Le plus grave, de mon point de vue, est que des élus nationaux alimentent cet état d’esprit en légitimant les violences commises. Bruno Questel
Ce sont des élus, via leurs permanences, qui sont visés, et non l’Etat. Ce sont en plus des élus de la majorité. Cela nous ramène à un discours très anti-parlementariste que la France a connu de longue date, qui nous rappelle la crise des gilets jaunes où on a vu un discours très anti-élites, qui manie la rhétorique révolutionnaire. Jérome Fourquet
Nous réagissons en essayant et en tentant au quotidien d’être le plus transparent possible dans l’explication et la pédagogie, et dans l’accompagnement à la maturation des idées pour accepter les réformes. Ce pays, si on ne le réforme pas, qu’adviendra-t-il dans une économie européenne, mondiale, dans une polarisation polyforme des Etats ? Bruno Questel
Nous réagissons en essayant et en tentant au quotidien d’être le plus transparent possible dans l’explication et la pédagogie, et dans l’accompagnement à la maturation des idées pour accepter les réformes. Ce pays, si on ne le réforme pas, qu’adviendra-t-il dans une économie européenne, mondiale, dans une polarisation polyforme des Etats ? Bruno Questel
Les citoyens ont un intérêt pour la chose publique, mais il faut aussi être dans la confiance envers les représentants qui sont désignés démocratiquement, ce qui semble parfois être oublié. Chaque citoyen est en capacité de s’engager en politique, de s’inscrire dans une logique partisane et de se présenter à une élection. Bruno Questel
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