Jeanne Morel : "L'apesanteur permet d'éprouver la gravité des choses"

La danse Jeanne Morel.
La danse Jeanne Morel. - Paul Marlier - Ino Studio
La danse Jeanne Morel. - Paul Marlier - Ino Studio
La danse Jeanne Morel. - Paul Marlier - Ino Studio
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La danseuse et chercheuse Jeanne Morel explore les liens entre art et science. Elle doit rendre publique une partie des travaux qu’elle crée avec l’artiste et architecte Paul Marlier au mois de février à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris.

Qu’elle danse sur son minuscule balcon parisien, au sommet d’une montagne ou au fond de l’océan, Jeanne Morel est une « danseuse des espaces » qui aime passer de milieux confinés aux grands espaces sauvages quand elle ne s’envole pas dans le ciel à bord de l’Airbus A310 zero G piloté par Thomas Pesquet pour éprouver la sensation de l’apesanteur.

"Je cherche l'essence de la danse. Elle va aller toucher mes émotions les plus profondes. Elle va aussi me connecter à l'espace qui m'entoure et peut être même à l'univers, à ce grand ballet universel", explique Jeanne Morel.

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Le travail que mène la danseuse se veut à la fois "artistique et scientifique". "Au départ, il y avait l'idée de donner à voir l'absence, la dimension éphémère de la danse, en produisant une oeuvre pérenne. Mon associé Paul Marlier a eu l'idée de placer sur mon corps des capteurs. De fil en aiguille, ce dispositif a intéressé le CNES. Cette complémentarité-là, entre art et science, est très importante pour moi", raconte-t-elle.

Les premières expériences d'apesanteur peuvent être perturbantes. Pour Jeanne Morel, cela a été libérateur : "La toute première parabole, j'ai senti que je ne savais pas où se situait mon corps : est-ce qu'il était encore couché sur le sol de l'avion ou déjà en train de voler? Je ne savais pas où j'étais, mais ça m'a libéré, tous mes sens étaient en éveil".

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