

Cette année, l’Opéra national de Paris célèbre un double anniversaire : ses 350 années d’existence et les 30 ans de l’Opéra Bastille. Quelles sont les nouvelles voies des arts lyriques ? Nous recevons Stéphane Lissner, directeur de l'Opéra national de Paris.
- Stéphane Lissner directeur de théâtre et d'opéra français (Paris, 1953-)
L’Opéra national de Paris doit défendre le répertoire français même si ce n’est pas le répertoire préféré des français. Quand Berlioz créé Les Troyens, c’est un succès et une revanche à la présence de Verdi qui occupe toute la place : la musique italienne du 19ème siècle a tenu une place très importante en Europe et en France en particulier. Quand vous présentez Les Huguenots, vous vous attendez à une curiosité, mais il y a eu un élan fort du public, ça a très bien marché mais on n’a pas fait les 100% qu’on fait avec un opéra de Wagner ou Verdi. Mais nous avons la mission de défendre tous les répertoires.
L’opéra, comme le théâtre, la littérature, la recherche est un ciment social et au moment où on parle des Gilets jaunes, il faut renforcer et soutenir la culture, c’est une fantastique réponse à la crise. C’est fondamental dans l’équilibre de la santé de notre pays.
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Depuis Malraux, la France a mis énormément de moyens dans la culture, on se souvient des années Mitterrand à partir des années 80 où on a doublé le budget de la culture. On a cherché à travers la construction de musées, de théâtres, à donner accès à la culture au plus grand nombre. Et en même temps, aujourd’hui la situation économique de la grande partie de la population empêche d’accéder à la culture pour des questions de prix mais aussi géographique.
Nous avons actuellement une génération de chanteurs exceptionnels. Mais nous constatons tous, à Munich ou à Londres, la difficulté de convaincre les chanteurs de répéter aussi longtemps qu’avant : pour incarner un personnage, il faut passer du temps à répéter avec le metteur en scène. L’opéra ce n’est pas que la jubilation de la musique, l’opéra c’est aussi le théâtre.
Nous accueillons 900 000 spectateurs par an, 320 000 places sont vendues à 50 euros et moins, 43% des places sont à moins de 70 euros : c’est toujours trop cher, mais on peut aussi comparer ce prix à celui d’un match de foot ou d’un concert d’une star de la pop.
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