

Le Grand Débat devait marquer un tournant majeur dans le quinquennat du président Emmanuel Macron, Il s'est engagé pour cela : à plus de participation des citoyens dans l'élaboration des politique. Pour en discuter, nous recevons Nicolas Rousselier, historien et enseignant à Sciences Po.
- Nicolas Roussellier professeur d'histoire politique à Sciences Po
Après plus de 6 mois de mobilisation des Gilets Jaunes, la clôture du Grand Débat National et la deuxième position de La République en Marche aux élections européennes, Emmanuel Macron relance le train des réformes. Refondation du système des retraites, réforme constitutionnelle, décentralisation, baisse des impôts et environnement sont autant de chantiers qui marquent l’entrée du quinquennat dans un acte II et tentent de répondre aux revendications des Gilets Jaune et des français.
Emmanuel Macron a déclaré avoir entendu les français, leur désespoir et leur demande de participation. Le président arrivera-t-il à réconcilier et à apaiser les français comme il s’y était engagé pendant la campagne présidentielle ? Surmontera-t-il son image d’hyperprésident parfois qualifié d’arrogant ?
Pour en discuter, nous recevons Nicolas Roussellier, historien et enseignant à Sciences Po et à l'Ecole Polytechnique pour analyser les mesures annoncées par le président et l’exécutif en faveur d’une régénération démocratique de la France.
Nicolas Roussellier :
Cette démission de Laurent Wauquiez va apparaître comme une surprise car les chefs de partis n’étaient pas en tête des listes européennes : la démission est assez inédite, je ne crois pas que dans le passé, les élections européennes avaient entraîné la chute de chef de parti.
Pour un certain nombre d’hommes et de femmes politiques, le poste de chef de parti était le véhicule de l’accès au pouvoir. La droite en miette, ce comportement en électron, ça n’est pas nouveau. On voit ici que c’est une démission par opportunité, Laurent Wauquiez va chercher une marge de manœuvre par rapport à une forme le « parti » qui devient trop lourde, trop contreproductive. Il faut s’en débarrasser pour être présidentiable. La voix de la fabrique du présidentiable est en train de changer.
Les élections européennes ont marqué une étape supplémentaire dans la décomposition des partis, et ça n’est pas fini : la décomposition et recomposition va continuer pendant les élections municipales.
La part des électeurs volatiles ou stratèges, ceux qui se décident dans les 3 derniers jours, sont devenus, je crois, la majorité de l'électorat
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