

C’est l'espérance faillie de la révolution égyptienne que raconte "J’ai couru vers le Nil", le nouvel opus de l’Egyptien Alaa El Aswany, mondialement connu depuis la parution de son célèbre premier roman "Immeuble Yacoubian" (2006).
- Alaa Al-Aswany Écrivain
Alaa El Aswany dans "Les Matins" de France Culture :
La jeunesse égyptienne
Le miracle de l’Egypte, c’est les jeunes… ce sont ces jeunes qui ont fait la révolution et qui veulent changer le monde… La dictature au pouvoir en ce moment met les jeunes en prison car elle comprend qu’ils sont une menace.
L'influence de la culture française
J’ai toujours et très tôt été formé par la culture française… j’ai utilisé La Fontaine en écrivant des textes littéraires sur des animaux qui ont eu une influence énorme en Egypte. J’ai présenté Moubarak comme un éléphant très vieux… c’est La Fontaine qui m’a appris qu’on peut tout dire à travers des contes d’animaux. L’influence de la culture française est énorme sur moi.
Amour et littérature
On ne fait pas seulement l’amour pour le désir mais il y a plusieurs motivations pour un être humain : on est frustré, on cherche une mère, on cherche une identité, une compagnie humaine… Le moment sexuel, de relation physique, est un moment très profond, c’est une expérience humaine unique et c’est normal que ce soit le sujet préféré pour plusieurs romanciers. L’amour est une motivation, une inspiration : il s’agit, en littérature, de dire ce qu’on essaie de cacher.
Vivre sous la dictature
Avec la dictature, il y a une tendance à « faire son petit monde », à se protéger en faisant son petit monde, avec sa famille… Mais, à un moment donné, ce qui se passe dehors, va vous arriver. C’est le problème : ceux qui essaient de ne rien faire pour résister à la dictature pensent qu’ils peuvent « avoir un petit monde » sans problème mais ça n’arrive jamais. A un moment donné, la dictature arrive chez vous.
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