Albert Camus : la littérature, une affaire morale

En janvier 1960, Albert Camus disparaissait de manière brutale dans un accident de voiture. L'auteur de l'Étranger ou encore des Justes laissait derrière lui une importante oeuvre littéraire et philosophique traversée par des questionnements moraux et politiques dont l'actualité ne cesse de trouver des échos aujourd'hui.

Soixante ans après sa disparition, quel est l'héritage philosophique et littéraire d'Albert Camus ? À l'heure de la montée des contestations populaires, quels éclairages l'auteur de L'Homme révolté peut-il nous apporter ?

Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Vincent Duclert, historien, chercheur à l’EHESS, inspecteur général de l'Éducation nationale, professeur à Sciences Po, auteur notamment de “Camus, des pays de liberté” aux éditions Stock.

Chez Camus, il y a une association très intéressante entre les idées mais aussi l'émotion, ce qui fait que les idées ne sont pas abstraites et elles sont bien transmises parce qu'il y a cette émotion qui nous rend très proches de Camus. Tout son travail, y compris son travail de journaliste, c'est d'être très précis sur les faits et en même temps de donner une force, une éloquence à son analyse de l'actualité. Vincent Duclert