Collapsologie : comment vivre avec la fin du monde ?

Depuis 2015 et un premier best seller, une poignée d'auteurs de l'effondrement ont gagné une audience impressionnante et conquis un public vaste qu'ils sensibilisent à l'urgence écologique.
Depuis 2015 et un premier best seller, une poignée d'auteurs de l'effondrement ont gagné une audience impressionnante et conquis un public vaste qu'ils sensibilisent à l'urgence écologique. ©Getty - 	everlite
Depuis 2015 et un premier best seller, une poignée d'auteurs de l'effondrement ont gagné une audience impressionnante et conquis un public vaste qu'ils sensibilisent à l'urgence écologique. ©Getty - everlite
Depuis 2015 et un premier best seller, une poignée d'auteurs de l'effondrement ont gagné une audience impressionnante et conquis un public vaste qu'ils sensibilisent à l'urgence écologique. ©Getty - everlite
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Catastrophes naturelles, réchauffement climatique, montée des populismes… La fin du monde serait-elle déjà en marche? C’est l’hypothèse des collapsologues, ces chercheurs qui s’intéressent à l’effondrement de notre civilisation. France Culture reçoit leur figure de proue en France, Pablo Servigne.

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Il a vendu plus de 45.000 exemplaires d’un livre annonçant la fin du monde à coup de données scientifiques, et ses conférences remplissent des amphis au quatre coins de la France. Le chercheur indépendant Pablo Servigne est le visage français de la collapsologie, cette discipline nouvelle qui s’intéresse aux tenants et aux aboutissants de l’effondrement supposé de notre civilisation.
S’il connaît un tel succès, c’est peut-être parce que pour appuyer ses théories, les événements pouvant apparaître comme des signes annonciateurs de bouleversements irréversibles sont légion. Rien que cette semaine : l’Iran, un pays connu pour son aridité, a été ravagé par des inondations, plongeant la population locale, très peu habituée, dans la panique, et faisant au moins 43 morts ; en Australie, des chercheurs ont annoncé la disparition de la saison “hiver” sur l’île-continent à l’horizon 2050 ; en France, les parents habitant Paris et sa région ont eu le plaisir d’apprendre que les taux de pollution de la plupart des écoles dépassaient les normes autorisées, exposant leurs enfants à un vaste catalogue de maladies respiratoires.
Preuve de la conscience de plus en plus répandue de l’urgence climatique, la mobilisation citoyenne s’est accélérée ces derniers mois, entre marches des jeunes (et des moins jeunes), recours contre l’Etat et appel à la désobéissance civile.
Mais face à la fin du monde, peut-on encore agir? Doit-on essayer de l’empêcher, de la retarder, ou simplement apprendre à vivre avec ? On posera la question à Pablo Servigne, notre invité ce matin. Son dernier livre, Une autre fin du monde est possible, dessine les contours d’un futur pas si désespérant.

Je ne crois pas du tout que le gouvernement ou les multinationales peuvent radicalement changer les choses, radicale au sens de prendre le problème à la racine

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Jared Diamond trouve 5 critères  que l'on retrouve dans tous les effondrements de civilisation, il y a par exemple : les guerres, les problèmes environnementaux et les mauvaises décisions des élites économiques et politiques.

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