

Trop froid, trop humide, trop mou et donc trop bête : comment l’étude du corps des femmes a permis de discréditer leur pouvoir ? Nous en parlons avec Giulia Sissa.
- Giulia Sissa philosophe et historienne de la culture
- Abel Quentin Romancier, auteur de "Sœur" (Editions de l'Observatoire, 2019), et de "Le Voyant d’Etampes" (Editions de l'Observatoire, 2021).
Le corps est-il encore un instrument pour discréditer la femme ? C’est ce qui a été dénoncé lorsque Sandrine Rousseau a été qualifiée de « sorte de Greta Thunberg ménopausée » par Guillaume Bigot sur CNews, et c’est déjà ce que prônait Aristote en son temps : la femme est trop faible physiquement pour être forte intellectuellement. Il serait donc fou de la laisser participer à la politique.
Ce syllogisme tenace a perduré avec la pensée de Thomas d’Aquin et de Rousseau notamment. Giulia Sissa le déconstruit dans Le Pouvoir des femmes, ouvrage paru chez Odile Jacob, et révèle ses répercutions sur l’intégration des femmes dans le pouvoir politique, encore aujourd’hui.
Elle est rejointe par Abel Quentin, romancier, auteur de Sœur (Editions de l'Observatoire, 2019), et de Le Voyant d’Etampes (Editions de l'Observatoire, 2021).
C'est une longue histoire, celle que j'ai essayé de retracer. Elle commence dès l'Antiquité gréco-romaine, durant laquelle on pense que les femmes n'ont pas ce roi homérique de l'intérieur capable de trancher dans un processus délibératif. Avec l'arrivée de la chrétienté, c'est pire : on perd la raison. Tout cela, c'est l'héritage avec lequel nous vivons. Giulia Sissa
Je suis plutôt optimiste concernant le projet interminable des Lumières, de la démocratie libérale. Une des transformations à laquelle on assiste, c'est la transférabilité des caractéristiques associées au féminin ou au masculin. Giulia Sissa
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