“Ensauvagement” : quelles réalités derrière la polémique ?

 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, lors d'une conférence de presse à la DGSI le 30 août 2020
 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, lors d'une conférence de presse à la DGSI le 30 août 2020 ©AFP - Stéphane DE SAKUTIN
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, lors d'une conférence de presse à la DGSI le 30 août 2020 ©AFP - Stéphane DE SAKUTIN
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, lors d'une conférence de presse à la DGSI le 30 août 2020 ©AFP - Stéphane DE SAKUTIN
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Si Gérald Darmanin estime que « la France est malade de son insécurité » dans un entretien publié dimanche dernier dans le journal Le Parisien, que nous disent - de leurs côtés - les chiffres de la délinquance ?

Avec
  • David Le Bars Secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale

Dans un entretien conjoint publié dimanche dernier dans les pages du Parisien, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, ont annoncé que désormais les chiffres en matière de lutte contre la délinquance seront évoqués chaque mois lors d’une conférence de presse Place Beauvau. 

Que nous disent ces chiffres ? Comment les interpréter ? Peut-on parler actuellement, pour citer le premier flic de France, d’un « ensauvagement » d’une partie de la société française ? 

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Pour en parler, nous recevons ce matin David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale. 

Faut-il parler d'insécurité ou de sentiment s'insécurité ? 

Il faut accepter les deux, s'il y a un sentiment, c'est qu'il y a aussi une réalité. La réalité, quand on est un policier de terrain, c'est une montée de la violence, l'émergence de certains comportements nouveaux, et notamment contre les forces de l'ordre : comportements routiers, aggravation des comportements en manifestation avec violence comme mode d'expression, formes de délinquance avec expansion des trafics...

Une augmentation de la violence ou un effet loupe ? 

"Certaines choses se passent quand on est policier qui ne se passaient pas il y a 15 ans. Il y a plusieurs phénomènes :  la montée des violences ne touche pas que la France, elle existe dans d'autres sociétés occidentales. Il y a un problème de sentiment d'impunité, un enjeu avec la rapidité de la justice, une recherche de réponses à la délinquance des mineurs".

A propos du livre "Flic" de Valentin Gendrot

On ne peut pas résumer la police à la violence ou au racisme. Il faut rappeler que la police nationale est extrêmement contrôlée et sanctionnée. Le livre dénonce des comportements.  Si ces comportements sont avérés, il ne faut pas les couvrir. Quand j'ai eu connaissance d'infractions, j'ai fait les procédures judiciaires et administratives. On peut poser la question de la méthode de ce livre (...). Le risque est d’abîmer la confiance entre les citoyens et la police. 

Un divorce avec la population ?

"Je ne crois pas au divorce mais à une nécessité de faire de la pédagogie. La police n'est pas faite que pour réprimer des infractions mais aussi pour secourir, pour protéger. C'est une question de responsabilité politique, de gouvernance et d'organisation de la police nationale.

Pour écouter la seconde partie des matins, c'est ici

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