George Orwell au présent

Pancarte avec le portrait de George Orwell et l'inscription "Je vous avais prévenus" lors d'une manifestation en Allemagne après les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage de la NSA (2013).
Pancarte avec le portrait de George Orwell et l'inscription "Je vous avais prévenus" lors d'une manifestation en Allemagne après les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage de la NSA (2013). ©Getty - David von Blohn/NurPhoto
Pancarte avec le portrait de George Orwell et l'inscription "Je vous avais prévenus" lors d'une manifestation en Allemagne après les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage de la NSA (2013). ©Getty - David von Blohn/NurPhoto
Pancarte avec le portrait de George Orwell et l'inscription "Je vous avais prévenus" lors d'une manifestation en Allemagne après les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage de la NSA (2013). ©Getty - David von Blohn/NurPhoto
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Lucide, visionnaire, libre penseur... Les dystopies de l'auteur de "1984" résonnent avec une étrange familiarité. La pensée de George Orwell est-elle plus actuelle que jamais ?

Avec
  • Jean-Jacques Rosat Professeur de philosophie et éditeur
  • Richard Blair Fils de George Orwell et parrain de la Fondation Orwell.

Espionnage de masse, " novlangue", "double pensée", rapport distendu à la vérité... Autant de thèmes et de questionnements présents dans l'œuvre de George Orwell qui frappent par leur actualité. Comment la pensée d'Orwell peut-elle encore éclairer notre présent ? Quel héritage pour l'œuvre de l'écrivain britannique ?

Les Matins de France Culture reçoivent Richard Blair, fils de George Orwell, administrateur de la Fondation Orwell, à l’occasion de la publication du livre “Dans la tête d'Orwell. La vérité sur l’auteur de 1984” de Christopher Hitchens (Éditions Saint-Simon).

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Il sera rejoint par Jean-Jacques Rosat, philosophe et éditeur, auteur notamment de “Chroniques orwelliennes” (éditions du Collège de France).

Extraits de l'émission

Richard Blair : "Mon père, George Orwell, voulait comprendre ce que ça signifiait de n’avoir rien, de vivre dans le ruisseau, de vivre tout en bas de la société. A Paris, il est devenu plongeur dans un grand hôtel de Paris, mais nous ne savons pas duquel il s’agit. Il n’a pas voulu aller demander de l’argent à sa tante. Il voulait vraiment savoir ce que ça faisait d’être un clochard à Paris." 

"Mon père était absolument dévoué à mon égard. Quand Eileen est morte, il s’occupait véritablement de moi, c’était rare à cette époque-là. Il me nourrissait, il me changeait, il me faisait prendre mon bain : la plupart des pères ne faisaient pas ça à l’époque." 

"La plupart des gens ne comprennent pas le rôle qu’a joué Eileen ma mère, dans la vie de mon père George Orwell. En fin de journée, elle discutait avec lui de ce qu’il avait écrit dans la journée, elle lui faisait des suggestions, elle l’aidait. Tristement, « La Ferme des animaux » a été publié après la mort de ma mère, elle n’a jamais vu le succès de ce livre."

"Beaucoup de gens semblent penser que parce qu’il a écrit en 1948, il a inversé le millésime de l’année, pour arriver à « 1984 ». Personnellement je pense, que ça n’était pas ce qu’il avait à l’esprit. Il y a de nombreuses années, sa femme Eileen avait écrit un poème appelé 1984 : je pense que c’était un hommage à sa mémoire." 

"Quand il était à l’école, c’était un lecteur vorace, il lisait tout ce qui passait entre ses mains. Ça lui a surement donné les bases de la construction de son esprit vif. Quand il est parti en Birmanie, il a découvert les mensonges racontés au nom du colonialisme. Il a haï ce qu’il a vu."

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