

Le 10 juin dernier, marquait les 200 ans de la naissance de Gustave Courbet. Un bicentenaire célébré par Emmanuel Macron qui s’est rendu à Ornans dans le Doubs, la ville natale du peintre pour rendre hommage à son "goût pour la liberté et l’utopie" et sa "volonté de transgresser".
- Dominique de Font-Réaulx directrice de la médiation et de la programmation culturelle du musée du Louvre
- Thomas Schlesser Historien de l'art, directeur de la Fondation Hartung-Bergman, professeur à l'École polytechnique.
Fervent défenseur du réalisme, l’auteur de L’Origine du monde est considéré comme l’un des peintres les plus controversés du XIXe siècle. A travers ses représentations du féminin nu, des paysans et de la nature, Gustave Couvert a bouleversé les codes de l'académisme. Qu’est-ce que l’œuvre de Gustave Courbet peut encore nous apprendre de la liberté artistique et de la représentation de la vérité ?
Pour en parler, nous recevons Dominique de Font-Reaulx, directrice de la médiation et de la programmation culturelle au musée du Louvre, et spécialiste notamment de Gustave Courbet
Rejointe en deuxième partie d’émission par Thomas Schlesser, directeur de la Fondation Hartung-Bergman, professeur à l’Ecole polytechnique, et auteur de nombreux ouvrages sur Gustave Courbet, et co-auteur d'une tribune pour l'entrée de Gustave Courbet au Panthéon.
Thomas Schlesser :
Il y a une vraie empathie avec le peuple chez Courbet, il y a une empathie sociale générale mais qui n’est pas ciblée sur un corps de métier ou un corps social. C’est quelque chose de plus humaniste, il a une vraie conscience du vivant.
Ses tableaux sont toujours à double fond, derrière ce qui semble anodin il y a souvent un message beaucoup plus profond.
Je vais proposer au gouvernement et au président de la République, la création d'un comité national des libertés artistiques. Il serait sur le modèle du CCNE ou tout simplement une autorité administrative indépendante.
Dominique de Font-Réaulx :
L’autoportrait est quelque chose de fort chez Courbet, c’est aussi Courbet dans tous ses états. Avec Le Désespéré, il représente l’enjeu de la folie, qui rode dans la famille de Courbet. Il y a d’autres autoportraits en musicien, en artiste parisien. Cet homme qui a un sens aigu du scandale, a aussi une mélancolie profonde et a le sens de se représenter au centre de toutes ses œuvres. Il n’est pas voyeur mais au cœur d’une vérité qui est la sienne.
Le dernier propriétaire était Lacan, et même chez lui le tableau était caché. On a donc rendu public un tableau qui était dans la sphère privée. Même Courbet n’a pas fait ce franchissement-là lors de ses expositions privées.
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