Investiture de Joe Biden : recoller les morceaux de la démocratie américaine, avec Yasha Mounk, Laurence Nardon et Alice Kaplan

Les larmes de Joe Biden lors d'un discours en hommage à son fils aîné prononcé à la veille de l'investiture à New Castle, Delaware le 19 janvier 2021
Les larmes de Joe Biden lors d'un discours en hommage à son fils aîné prononcé à la veille de l'investiture à New Castle, Delaware le 19 janvier 2021 ©AFP - Chip SOMODEVILLA
Les larmes de Joe Biden lors d'un discours en hommage à son fils aîné prononcé à la veille de l'investiture à New Castle, Delaware le 19 janvier 2021 ©AFP - Chip SOMODEVILLA
Les larmes de Joe Biden lors d'un discours en hommage à son fils aîné prononcé à la veille de l'investiture à New Castle, Delaware le 19 janvier 2021 ©AFP - Chip SOMODEVILLA
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Investi président des Etats-Unis ce mercredi, Joe Biden pourra-t-il recoller les morceaux de la démocratie américaine ? Pour en parler ce matin, Yasha Mounk, politologue, Laurence Nardon, responsable du programme responsable du programme Amérique du Nord de l'IFRI et l'écrivaine Alice Kaplan.

Une cérémonie d’investiture qui marquera l’histoire des Etats-Unis. Ce mercredi 20 janvier à Washington, Joe Biden prêtera serment et deviendra ainsi le 46e président des Etats-Unis comme le veut la Constitution américaine. 

Mais à part la présence du nouveau président et d’un nombre limité d’invités, rien n'est habituel pour cette passation de pouvoirs. Pas de musique ou de chanteuse pop conviée, pas de public et, surtout, pas de président sortant. 15 jours après l’attaque du Capitole, Donald Trump, refuse toujours de reconnaître sa défaite et boycotte cette cérémonie organisée quasi-exclusivement à distance, à l’image de la campagne fantomatique de Joe Biden rattrapée par la crise sanitaire. 

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Le nouveau locataire de la Maison Blanche saura-t-il recoller les morceaux de la démocratie américaine et réconcilier l’Amérique privée de ce moment d’unité ? 

Pour en parler, Guillaume Erner est en compagnie de Yasha Mounk, politologue, professeur à l’Université Johns Hopkins à Baltimore et auteur de Le peuple contre la démocratie publié aux éditions de l'Observatoire (2018). C'est ensuite au tour de Laurence Nardon, responsable du programme Amérique du Nord de l'IFRI, autrice d’un podcast intitulé « New Deal » sur l’actualité politique des Etats-Unis, et d'Alice Kaplan, écrivaine, historienne et professeure de littérature française à l’Université de Yale et auteure de « Turbulences, USA 2016-2020 », paru en octobre dernier chez Gallimard dans la collection Tracts, de revenir sur ce début de mandat inédit.

Yasha Mounk, politologue, professeur à l’Université Johns Hopkins à Baltimore et auteur de Le peuple contre la démocratie publié aux éditions de l'Observatoire (2018)

"Pour comprendre Trump, il faut comprendre le populisme. C'est l'idée que les seules personnes responsables ce sont les élites et qu'une seule personne représente le peuple." 

"C'est trop tôt pour dire si la démocratie est débarrassée du populisme et même aux Etats-Unis." 

"(Cette situation) est peut être aussi due à la séparation entre le niveau culturel, intellectuel et économique du pays et la grande majorité de la population américaine s'est largement élargie pendant les dernières décennies."