

Après le grand débats des idées à l’Élysée, nous rebondissons sur l'un des thèmes forts de la soirée : la fiscalité comme outil d'égalité sociale. Pour nous en parler, nous recevons les économistes Thomas Porcher et Nicolas Frémeaux.
- Nicolas Frémeaux Economiste et maître de conférences en économie à l’Université Paris II
- Thomas Porcher économiste, professeur à la Paris School of Business
Emmanuel Macron a annoncé lundi soir pendant le grand débat avec les intellectuels que la suppression de l’impôt sur la fortune, sujet incontournable de la crise sociale actuelle, pourrait être conditionnée si les objectifs n’étaient pas atteints. Il a néanmoins réaffirmé qu’il n’y aurait pas de big bang fiscal. La sortie de crise pourra-t-elle se passer d’une grande réforme fiscale ? Pour nous en parler, nous recevons Thomas Porcher, économiste, membre des economistes atterrés et professeur à la Paris school of business. Par ailleurs, interrogé sur une possible refonte de la fiscalité sur les successions, le chef de l'Etat s'est montré plus fermé à toute évolution, quand bien même, selon l’économiste Nicolas Frémeaux présent en seconde partie, le poids de l’héritage dans le patrimoine est de plus en plus important.
Thomas Porcher
L'ensemble de la baisse de fiscalité, c'est plus de 20 milliards dans le programme d'Emmanuel Macron. De l'autre côté, il y a des coupes sur les aides sociales, qui ont d'ailleurs fait débat. La vrai question : qui profite de cette baisse de fiscalité ?
L'impact des riches sur l'économie est largement surévaluée. Les très riches sont peu nombreux. Il faut que la masse ait des revenus. Pour cela, il faut soit augmenter les salaires, soit augmenter les prestations fiscales.
On a fait 4 milliards de cadeaux à ceux qui payaient l'ISF, les 1% les plus riches, qui détiennent déjà 25% du patrimoine national, sauf que en général quand vous récupérez cet argent vous n'êtes pas obligés de l'investir
Nicolas Frémeaux :
La succession de l’héritage est une question de société : on a retour très large des héritages en France. Aujourd'hui, on meurt avec plus de patrimoine. On a un niveau d'inégalité relativement stable mais il y a un changement dans la formation des inégalités.
Dans les années 70 on avait des générations qui accumulaient beaucoup de patrimoine, qui se faisaient, quelque part, toutes seules. Aujourd'hui ce n'est plus du tout le cas, pour être riche aujourd'hui il faut être né au bon endroit
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