Le gouvernement a présenté 25 mesures très concrètes pour favoriser l’utilisation du vélo d’ici 2024. Le but est de tripler les usagers d’ici là.
- Olivier Razemon Journaliste au Monde, spécialiste des villes et des transports
- Guy Burgel Professeur de géographie urbaine et d'urbanisme à l'Université de Paris-Nanterre.
La France, en queue du peloton européen en matière d’usage du vélo en ville, entend rattraper son retard par un plan national qu’a dévoilé, vendredi 14 septembre, le premier ministre, Edouard Philippe. Grâce à ces mesures, le gouvernement entend tripler la part du vélo dans les déplacements quotidiens d’ici à 2024. L’enjeu est d’importance dans un pays où les transports produisent 39% des émissions de gaz à effet de serre : comment concilier une urbanisation croissante avec la préservation de la qualité de l’air ? Nous ouvrons cette Semaine européenne de la mobilité en nous demandant quelle place pourraient prendre des modes de transport actif dans nos déplacements quotidiens.
Pour en parler nous recevons Olivier Razemon, journaliste spécialiste des transports, il tient un blog sur le site du Monde, intitulé « L'interconnexion n'est plus assurée ». Il a publié plusieurs ouvrages, tels que Le pouvoir de la pédale ou encore Comment la France a tué ses villes.
Nous recevons également Guy Burgel, urbaniste et ancien professeur de géographie et d’urbanisme à l'université Paris X Nanterre. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La Revanche des villes, ou encore Pour la ville.
La mobilité et la transformation de la société
Guy Burgel :
La féminisation de l’emploi, une grande variable du dernier demi siècle, a fait que dans un ménage, on a deux actifs qui ne travaillent pas au même endroit. Par ailleurs, la dispersion des emplois a été beaucoup moins grande que la dispersion de l’habitat. Tout cela donne une équation mobilité pas insoluble mais difficile à résoudre.
Mobilité et périphérie
Guy Burgel :
On a un système qui va de la périphérie vers le centre alors que le problème c’est de périphérie à périphérie... Il faut aussi tenir compte des inégalités sociales : le changement de mobilité est plus facile à faire pour les « bobos », ceux qui habitent les villes... Mais imaginez, le péri urbain à 30 ou 40 km de Lyon, par exemple : dans ce cas de figure, on est dans des mobilités contraintes.
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