Régionales, présidentielles… comme un air de campagne avec Brice Teinturier

Emmanuel Macron à la CAF de La Mosson
Emmanuel Macron à la CAF de La Mosson ©AFP - GUILLAUME HORCAJUELO
Emmanuel Macron à la CAF de La Mosson ©AFP - GUILLAUME HORCAJUELO
Emmanuel Macron à la CAF de La Mosson ©AFP - GUILLAUME HORCAJUELO
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En déplacement à Montpellier pour défendre ses dernières annonces sur la sécurité, Emmanuel Macron tente-t-il d’occuper le terrain de la droite en vue des présidentielles ?

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Cette semaine les annonces s’accumulent entre les nouvelles mesures présentées par Emmanuel Macron pour renforcer la « sécurité quotidienne », les États Généraux de la laïcité lancés par Marlène Schiappa ou encore le projet de loi d’Eric Dupond-Moretti pour restaurer la confiance dans l’Institution judiciaire. 

Du côté de l’opposition, la campagne des présidentielles se dessinent déjà, entre débat pour ou contre les primaires de la droite, les inquiétudes face à la recomposition difficile de la gauche et la victoire du FN donnée dans les sondages.

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Le président cherche-t-il a marqué un nouveau tournant dans son quinquennat ? Quelles sont ses ambitions pour les élections présidentielles, alors même que LREM est donné perdant aux élections régionales ? Quelles sont les forces des partis d’opposition ?  Pour y répondre, nous recevons Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut Ipsos.

Tous contre Emmanuel Macron ?

À un an des présidentielles, la principale tendance qui se dessine chez l'ensemble des candidats, est leur opposition à Emmanuel Macron. 

Nous sommes dans une période où le covid écrase tout. Le mode de désignation des candidats n’a même pas été acté, pour savoir s’il y aura des primaires ou non, et donc le seul point sur lequel on peut se positionner c’est le président sortant. 

Sous Nicolas Sarkozy en 2011, il y avait une polarisation très forte contre le président qui est moindre aujourd’hui. Emmanuel Macron suscite moins de détestation. La situation est assez inédite, et pourtant on observe un phénomène classique d’incertitude. 

Au sein de la population, l'opposition contre l'actuel président est donc plus nuancée :

Le niveau de rejet d’Emmanuel Macron est bien moindre que pendant la crise des gilets jaunes. En décembre 2018, il y avait 50% des sondés très défavorables au président et ce chiffre n'a pas cessé de baissé depuis, avec 25% aujourd’hui, soit le même qu’au début de son mandat. 

Le poids de la pandémie dans les élections

En attente d'une sortie de crise sanitaire, la défiance des Français à l'égard des politiques est souvent pointée du doigt. Une tendance que Brice Teinturier souhaite relativiser.

Le Covid a redonné le sentiment aux Français que la politique était utile. On dit qu'on est dans une société de défiance, pourtant, avec le Covid, les indices de confiance ont augmenté à l’égard des politiques, mais aussi des grandes entreprises et des banques. Les clichés sur la défiance doivent être re-visités. 

Les Français sont critiques dans la gestion de crise du gouvernement. L’affaire des masques a profondément marqué la population comme gage du manque d'anticipation et d'un présupposé mensonge de l'État. 

Il y a aussi la conscience que les autres ne feraient pas mieux. La présidentielle n’est pas une question de notation mais de concurrence. La question est : « est-ce que les autres feraient mieux ? » Il n'y a pour l'instant pas de parti ou de de candidat qui se démarquent pour répondre à cette question.

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