Spéciale élections brésiliennes

Manifestation anti-Bolsonaro le 20 octobre 2018 à Sao Paulo
Manifestation anti-Bolsonaro le 20 octobre 2018 à Sao Paulo ©AFP - NELSON ALMEIDA
Manifestation anti-Bolsonaro le 20 octobre 2018 à Sao Paulo ©AFP - NELSON ALMEIDA
Manifestation anti-Bolsonaro le 20 octobre 2018 à Sao Paulo ©AFP - NELSON ALMEIDA
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Le second tour des élections présidentielles a eu lieu hier, dimanche 28 octobre. Il voyait s'affronter le candidat du PT Fernando Haddad et le candidat d'exrême-droite Jair Bolsonaro. Ce dernier a été élu président du Brésil avec 55% des voix.

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Lors du premier tour de l’élection présidentielle le 7 octobre 2018, le candidat d’extrême-droite avait créé la surprise en recueillant 46% des voix contre 29% pour le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad. Lorsqu’on le pensait encore éligible, Lula était pourtant donné gagnant de la présidentielle, loin devant Bolsonaro dans les sondages. Nous avons donc assisté en quelques semaines à un renversement de situation : raciste, misogyne, nostalgique de la dictature militaire, Bolsonaro a failli remporter l’élection dès le premier tour. 

Il l'a finalement emportée au second tour, avec 55% des voix. Comment le Brésil en est-il arrivé là ? 

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Nous accueillons pour cela Olivier Dabène, professeur à sciences Po et président de l’OPALC, rejoint en deuxième partie d'émission par une journaliste franco-brésilienne, Dani Legras. 

Il y a aussi 31 millions de Brésiliens qui n'ont pas voté. C'est un taux d'abstention record. Bolsonaro, ce n'est pas le raz-de-marée qu'on décrit. Il y a des Brésiliens qui ont choisi de ne pas trancher. Il y a énormément de votes blancs et nuls, et cela traduit un malaise. Olivier Dabène

Bolsonaro est le produit de la crise économique. Olivier Dabène

Finalement, il a compris que sortir de l'accord de Paris n'était pas dans son intérêt. Mais vraisemblablement, l'environnement n'est dans ses préoccupations. Olivier Dabène

La population brésilienne est conservatrice. J'ai l'impression qu'elle est en cohérence avec cette élection.  Dani Legras

Les Brésiliens ont un sens de l'accueil très fort, et parallèlement, il y a une violence permanente. C'est une société raciste, misogyne, il faut l'admettre. Cela fait partie de notre ADN. C'est pour ça que Bolsonaro a insisté sur la violence. Dani Legras

Revue de presse internationale
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