

Vivre après l’attaque : ce jeudi Riss, survivant de l'attentat de Charlie Hebdo, livre les "Une minute et quarante-neuf secondes" où tout a basculé.
Riss (Dessinateur de presse et caricaturiste).
"La violence [...] n'a pas disparu. On l'a supportée. On l'a encaissée. On l'a absorbée."
Notre invité ce jeudi est le dessinateur Riss, directeur de Charlie Hebdo, et survivant de l'attentat de janvier 2015. Il publie "Une minute et quarante-neuf secondes" (éditions Actes Sud et Les Échappés), où il livre le récit de l'attaque et raconte l'après.
"On cherchait à nous liquider nous, personnellement. C'est une élimination politique. Ce n'est pas un attentat aveugle" Riss
"J'utilise le mot collabo de façon générique. Il définit les intellectuels et penseurs qui, face à différentes formes de totalitarisme, s'en accomode (...). Quand on est démocrate, il faut être optimiste. Je ne veux pas vivre sous une domination, quelle soit religieuse ou politique". Riss
"J'ai jamais considéré qu'être dessinateur ou journaliste était un métier sécurisé. C'est risqué d'exprimer des opinions franches (...). On ne vit pas dans un monde paisible, à un moment donné, le chaos du monde nous rattrape. Et si on se protège trop, c'est sûr que l'on va perdre". Riss
"Faire de la satire impose de choisir des bons mots. On peut faire des dessins ambigus ou mal compris. Ça fait partie du travail de caricaturiste de trouver la bonne limite." Riss
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