

Après le bombardement à l'arme chimique mardi du village de Khan Cheikhoun, les États-Unis ont décidé unilatéralement de tirer 59 missiles contre une base de l'armée syrienne. Est-ce un tournant dans le conflit syrien, et un tournant géopolitique ?
- Bertrand Badie Politiste, spécialiste des relations internationales
- Hala Kodmani journaliste franco-syrienne, grand reporter à Libération
C’est l’actualité principale de la matinée et la une des journaux ce matin : hier soir se tenait en urgence une deuxième réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à la demande de la Russie, au cours de laquelle l’ambassadrice américaine des Nations unies a précisé que les États-Unis étaient prêts à frapper de nouveau.
Cela ressemble à une escalade : mardi un village de Syrie dans la province d’Idleb est bombardé à l’arme chimique, bilan 86 morts dont 27 enfants et 160 blessés. La Maison blanche dénonce un “acte odieux”.
Mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit d’urgence à New York. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France présentent un projet de résolution condamnant l’attaque, projet jugé « inacceptable » par Moscou. Washington menace alors d’une action unilatérale, qui a lieu de fait dans la nuit de jeudi à vendredi avec un tir de 59 missiles Tomahawk contre une base de l’armée syrienne. Réaction vive de Moscou vendredi : cette frappe est une « agression contre un État souverain ». Comment qualifier ce tournant géopolitique ?
Bertrand Badie est professeur des universités à Sciences Po Paris, spécialiste de relations internationales, auteur notamment de Nous ne sommes plus seuls au monde (La Découverte, 2016) et de Qui gouverne le monde ? (La Découverte, 2016)
Nous sommes également par téléphone avec Hala Kodmani, journaliste franco-syrienne, grand reporter pour Libération et auteur de Seule dans Raqqa (Equateurs, mars 2017).
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