Ofer Bronchtein : "Je crains un embrasement car Jérusalem est une poudrière"

Depuis la reconnaissance unilatérale mercredi par Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël, la colère s'étend. Nul ne connaît pour le moment l’issue du processus enclenché, mais tous les observateurs s’accordent pour dire que la situation est explosive et que cette décision américaine est historique. 

Il y a 30 ans jour pour jour, le 9 décembre 1987, éclatait la première Intifada. le Hamas avait appelé jeudi à un soulèvement populaire, mais hier, jour de prière, la violence a été relativement contenue. La population est-elle fatiguée, résignée ou au vu des manifestations dans le monde arabo-musulman, faut-il craindre un embrasement ?

Le peuple palestinien n'est pas résigné mais appeler à la violence comme l'a fait le Hamas est totalement irresponsable.

Le militant de la paix rappelle que la ville de Jérusalem a toujours suscité les passions mais qu'il est réducteur de la réduire à sa dimension religieuse :

On fait beaucoup d'amalgames quand on parle de Jérusalem. Quand on parle des lieux Saints, c'est la vieille ville qui ne fait même pas la moitié d'un petit arrondissement de Paris ! (...) Au niveau politique, Jérusalem Est et Jérusalem Ouest, ce sont deux choses totalement différentes.

Pour Ofer Bronchtein, après le geste irresponsable de Donald Trump, c'est à l'Europe aujourd'hui de prendre ses responsabilités :

L'Europe est le principal contributeur économique des Israéliens et des Palestiniens sans avoir en contrepartie de levier politique. Ce n'est pas normal ! (...) Il est tant pour l'Europe de relever le défi puisque les américains sont en train de se disqualifier dans ce conflit.

Forum International pour la Paix

"Pour changer l’atmosphère de violence et de haine, l’éducation, l’économie et la culture sont des leviers essentiels pour un rapprochement entre les sociétés, capables de faire progresser une culture de paix" Ofer Bronchtein