Épisode 4/4 : Créateurs foisonnants

Intitulée Beat Generation, New York, San Francisco, Paris: cette exposition propose une véritable rétrospective de ce mouvement à la fois littéraire et artistique essentiellement actif entre les années 40' et 60 'autour de ces jeunes gens, des hommes pour la plupart, qui ont scandalisé l’Amérique et bousculé l’image rassurante de l’American Way of life. Et lui opposa une autre réalité, celle de la drogue, du sexe, et des grands esprits de sa génération qu'Allen Ginsberg décrira dans son poème Howl: "Détruits par la folie, affamés hystériques, nus, se trainant à l’aube dans les rues nègres à la recherche d’une fausse piqure, (…) ceux qui mangèrent du feu dans des hôtels à peinture ou burent de la thérébantine dans Paradise Alley".

Généralement occulté dans l'histoire de ce mouvement, les premiers textes de la Beat Generation ont été publiés en France, à Paris, avant même d'être édités aux États-Unis. Ville d'adoption d'Allen Ginsberg, Gregory Corso, Jack Kerouac … Mais particulièrement le Beat hotel situé au 9 rue Gît-le-Coeur, laboratoire multiculturel et expérimental, fut de 1957 à 1964 un haut lieu de la pensée poétique et créative au monde, à l'image de la fameuse Dreammachine, crée à la fin des années 1950

La Cie des auteurs déambule du texte aux images au Centre Pompidou, au cœur de ce mouvement si polysémique avec Jean-Jacques Lebel, artiste plasticien, acteur et témoin de ce mouvement, qui a élu Paris comme lieu de réunion et de création pendant les années 1960, co-commissaire de l'exposition avec Philippe Alain-Michaud, historien de l'art et conservateur du patrimoine.